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7 novembre 2008 5 07 /11 /novembre /2008 14:59

 J'ai eu tout le temps de faire et de voir tout ce que je voulais en syrie,

il est temps de passé à la suite en suivant la route du sud.

Damas, capitale syrienne, étant située au sud du pays, et Amman, capitale jordanienne, étant au nord du pays la liaison devrait être vite faite.


Seulement le bus, je commence à connaître par coeur. Les gares routières et leur ambiance glamour au possible n'ont plus de secrets pour moi.

Il était donc recommandable d'essayer de dénicher un nouveau moyen de transport. Le LP indique qu'il existe un train reliant les 2 capitales. Le tarif n'étant pas géré par la SNCF, c'était donc d'autant plus envisageable.

2 trains par semaine, c'est parfait, un de cela part le lundi et ça tombe bien, on est lundi.

Le principe du train transfrontalier est un peu particulier. un train part de Damas le matin à 8h en même temps qu'un autre qui quitte Amman. Les 2 trains devant se rejoindre à la frontière. Pour le passager, à ce moment-là, il faut traverser la frontière à pieds et prendre le train de l'autre côté qui repart d'où il vient avec les passagers partis de l'autre pays.

Je me prépare à rejoindre la gare, il est 7h. J'attrape facilement un taxi et le convie à me conduire jusqu'à la gare.

"Pourquoi?" demande-t-il incrédule.

"Pour aller en jordanie voyons!" lui rétorquais-je.

"Mais il n'y a plus de train depuis 2 ans mon petit ami!!"

"C'est pourtant dans le LP!!"


Le type a quand même l'air bien sûr de lui et comme il ne me propose pas de me faire un "bon prix" pour m'amener lui-même à Amman, il y a anguille sous roche.

En fait l'anguille c'est que la dernière édition du LP "Moyen-Orient" date de 2006, et comme par hasard le train s'est arrêter la même année.

Renseignement pris auprès d'une tierce personne, ce que dit le chauffeur de taxi est vrai. Le destin veut vraiment me voir enchaîner les bus les uns après les autres.

Pour le train ce sera donc pour une autre fois, en Egypte où le LP signale que des trains roulent encore, en 2006. On verra bien à ce moment-là...


Me voici donc reparti vers une nouvelle gare routière, celle de Damas ou plus une de celles de Damas car pas la même que celle par où je suis arrivé.

J'y débarque avec Faysal que j'ai retrouvé et on se rencarde sur l'heure du prochain départ pour la Jordanie. Mauvaise nouvelle, 2 compagnies font le trajet mais l'attente pour l'une et l'autre dépasse les 4 heures.

Que faire? On dit aux guichetiers qu'on doit réfléchir avant de prendre une décision.

Le plan B peut-être un brin différent, il y a à l'entrée de la gare routière pleins de chauffeurs de taxis spécialisés dans l'aller-retour vers Amman. C'est pas une entube car sur les portières des voitures c'est écrit en grosses lettres. On compare les prix avec le bus pour constater que la différence est minime.

C'est décidé donc, on ne fera pas le chemin en bus mais en voiture particulière. Pourquoi pas?

La seule chose, c'est que plus on est dans la voiture, plus le prix décroit. Il nous faudra donc attendre de longues minutes avant que la voiture ne soit pleine de 2 autres passagers. Ils sont Syriens, et comme Laurel et Hardy l'un est grand et l'autre petit.

Et que croyez-vous qu'il se passa? Le petit s'installa à l'avant tandis que le grand partagera la banquette arrière avec Faysal, un gaillard aussi large que haut, et moi au milieu. En général, j'ai plutôt l'habitude de doucement m'assoupir dans les transports, ça m'a l'air raté pour cette fois, mon épaule gauche est comprimée contre l'épaule droite de Faysal et mon épaule droite comprimée par l'épaule droite de Laurel, à moins que ce ne soit Hardy.


On arrive à la frontière en 1 heure environ, il est 13h. La voiture doit s'immobiliser d'une part pour un check-out des autorités avec fouilles sommaires des bagages, et d'autre part pour que tous les passagers puissent s'acquitter de leur visa.

La première étape prend 30 bonnes minutes. Lorsque le douanier arrive à ma hauteur ainsi que celle de mes 2 sacs, il m'intime l'ordre de les ouvrir. J'entreprend d'ouvrir le gros sac en premier et à peine ouvert, il me dit de le refermer, c'était bien la peine...

Maintenant il est l'heure de faire chauffer le passeport pour la pose payante du visa jordanien. Seul problème, en quittant la Syrie de l'autre côté de la frontière, on doit s'acquitter d'une taxe de sortie de territoire. Incroyable!! Tu payes 23 euros pour te faire faire un visa d'entrée, et voilà qu'en sortant on te demande encore une dizaines d'euros. L'hospitalité légendaire des gens du coin n'a apparemment pas prise sur nos amis douaniers...

Mes derniers pounds syriens passent donc dedans, heureusement que le chauffeur de la voiture acceptera de se faire payer en dinars jordaniens autrement j'étais bon pour faire la plonge chez lui pendant de longues heures.

Heureusement donc, côté jordanien il y a un distributeur pour récolter les précieuses devises. C'est la première fois que je dois ressortir ma carte bleue depuis l'entrée en Syrie. Je vais vers le distributeur mon porte-feuille en poche, j'approche de la machine et me met à chercher la fameuse carte. Dans le porte-feuille, rien. Dans mes poches, rien non plus!!! Mon coeur prend un coup d'accélérateur. Pendant plusieurs secondes, une seule question : "qu'est ce que j'ai foutu de cette fichue carte?!?"

La réponse viendra d'elle-même, j'ai pris soin en arrivant en Syrie de ne pas mettre mes oeufs dans le même panier, et ai mis ma CB en lieu sûr mais pas dans mon porte-feuille. Il était moins une avant que j'hurles et que je me maudisses, je retrouve la CB, fin de la péripétie, ouf!!!

Seule chose positif, ça n'arrivera plus, je me souviendrais à partir de maintenant de cette mésaventure, plus question que ça se reproduise!


L'obtention du visa jordanien se fait à concurrence de 10-12 euros dans des délais assez brefs et on est reparti sur la route vers 14h. Celle-ci est l'un côté comme de l'autre assez monotone en longues lignes droites dans des paysages secs et peu fréquentés mais toujours pas moyen de dormir entre mes deux demis-de-mèlée.

On arrive à Amman une heure plus tard dans un endroit indéterminé. Pas de gare routière à l'horizon, il y a bien une mosquée mais impossible de la retrouver sur la carte du LP. Seul moyen de retomber sur nos pattes : trouver un taxi.

Ca a l'air facile dit comme ça, mais à Amman un jeudi après-midi, c'est tout sauf évident. Tous les taxis de la ville sont pleins, impossible d'en avoir un de disponible.

Faysal qui connait déjà la ville me dit qu'il connait un hotel dont on ne doit pas être bien loin.

On entreprend donc la recherche à pieds. Pas un problème quand on sait où on est et là où on se rend, mais là, aucun indice. Solution au problème, demander notre chemin. Un type nous l'indique, nous dit qu'effectivement on est pas très loin de notre point d'arrivée et que lui aussi prend la même direction.

On fait donc le chemin à trois. Et comme plus on est de fous plus on ris, youpi, même si je porte mes 15-18kg et que tout Amman n'est que montées et descentes.

De temps à autre, on s'arrête pour essayer de repérer un taxi libre. Mais maintenant, il est 16h, et c'est la sortie des bureaux, synonyme d'encore plus de monde dans les taxis. Nous voilà bien avancés!!!

On marche pendant une sacrée trotte, lorsqu'enfin un véhicule jaune se stoppe à notre hauteur, c'est un taxi vide, hip, hip hip!

On monte dedans, on roule moins de 500 mètres et on est finalement arrivés. On a fait au moins 5 fois la distance parcourue avec la taxi à pieds et j'en ai plein les pattes.

Il nous a fallut quasiment autant de temps pour arriver de Syrie que pour trouver notre hotel, je suis un peu saoulé par la situation d'autant que comme le prédisait le LP, Amman est une ville dans laquelle il est très difficile de se repérer (NDLR : surtout si on y séjourne que 2 jours!!).

Cela-dit, l'hotel et son personnel sont très accueuillants mais malgré ça, je sens que je ne vais pas faire de vieux os dans cette ville alambiquée où les sites dignes d'intérêt se comptent sur les doigts d'un semi-manchot.

Pour aujourd'hui de toute façon, il est déjà 17h et la nuit commence à tomber. Une seule chose reste donc à faire pour boucler la boucle de cette journée : s'en mettre plein l'estomac. Se sera chose faîte avec un poulet entier dans un restaurant où la volaille est la spécialité. Devant le resto, les poulets tournants sur la rotissoire se comptent par dizaines.


Quand Faysal et moi rentrons à l'hotel, il fait nuit. C'est à peu près certain que je ne vais pas faire long feu car en ajoutant un réveil presque aux aurores, 3 heures au centre de la banquette arrière d'une voiture avec 2 armoires de chaque côté, 1 heure et plus de marche avec tout mon bardas sur le dos et le fait qu'il fait nuit dans une ville inconnue où mon vocabulaire s'en tient aux plus strictes banalités, il n'y a rien qui me botte d'autre que de planifier la journée du lendemain dont je n'ai pas franchement envie qu'elle se passe en ville.

Solution de repli, et quelle solution, la mer morte n'est qu'à une trentaine de kilomètres et passer à côté serait criminel.

Moi qui suis fan de chiffres incongrus et de statistiques farfelues mais indicatives, la mer morte est l'endroit le plus bas sur la planète. Rien que ça, ça me fera me lever le lendemain matin avec des fourmis dans les jambes c'est sûr!! Dès qu'il y a un truc dans les parages qui soit "un des plus ... de la planète", j'ai envie de m'écrier WHAOUUUU!!!

Si on ajoute en plus les souvenirs que j'ai Asterix avec Obélix qui se jette dans la Mer Morte sans réussir à s'y enfoncer, l'expérience promet d'être riche en couleurs!


On se met d'accord avec Faysal pour faire le trajet ensemble en utilisant les transports locaux, chose d'autant plus faisable que Faysal parle un arabe parfait.

Rendez-vous est pris pour 9h le lendemain matin au petit déjeuner. On ne partage pas le même dortoir, le sien fait 9 couchages et est un poil meilleur marché que le mien qui n'en compte que 4.

Bonne nuit tout le monde, les lumières s'éteignent la tête tournée vers un lendemain chargé en sel et haut en couleurs.


Le réveil suivant se devait d'être d'autant plus facile que le programme du jour est hyper réjouissant et ne ressemblera surement à aucun autre durant les 2 ans qui viennent. Je dis "se devait" car il en est tout autre même si on reste dans les limites du raisonnable.

L'alarme devait me sortir du lit à 8h50.

A 8h45, on frappe vigoureusement à la porte de mon dortoir que je partage avec Jamal venu tout droit de San Francisco. De l'autre côté de la porte, l'agité du matin s'exite sur la poignée en plus de tambouriner. Un visage dépasse de la porte maintenant ouverte, c'est Faysal avec qui j'ai rendez-vous 15 minutes plus tard.

Inutile de vous préciser que ce genre d'attention n'est pas du gout de tout le monde et surtout pas du mien. Si on se donne rendez-vous à 9h, on se voit à 9h, ça me paraissait suffisamment clair pour ne pas avoir à préciser "pas avant".

A croire que les gens du matin pense que tout le monde a son rythme calqué sur le leur. C'est pas vrai!! J'ai beau avoir pris l'habitude des réveils matinaux, faut pas exagérer; je commence donc malgré moi la journée en tirant la tronche. Y'a mieux mais ça passera sans doute après quelques excuses.

Eh bien , les excuses, tu peux t'assoir dessus, à croire que vraiment rien n'arrête ses enfoirés de lèves-tôt! On passera quand même la journée ensemble, pas rancunier le Braïce.

Après un petit déjeuner vite engouffré parce qu'en plus monsieur est pressé, on file à la gare routière en prenant un taxi instantanemment déniché contrairement à la veille.

Le service de bus entre Amman et la mer morte est minimaliste, il faudra se contenter d'un minibus qui ne partira qu'une fois plein comme c'est la coutume.

En faisant la route, je me rends compte qu'on ne fait pratiquement que descendre et, à mi-parcours, j'aperçois un paneau inédit dans mon monde au milieu du trajet : "niveau de la mer". Pas banal. Après avoir doublé le paneau, on descend de plus belle, le minibus file à vive allure surplombant des vallées encaissées et assèchées.

Et après une grosse heure de route, on devine encore plus bas un grand lac, en fait pas un grand lac, la Mer Morte.

Notre véhicule nous fait descendre alors que les différentes plages payantes s'enchainent sur le bas-côté.

Comme Faysal et moi ne sommes pas les plus riches des voyageurs de la côte, on cherche une plage gratuite. Peine perdu, partout où l'accès à la mer est libre, le chemin est chaotique, au milieu des pierres et en duc de guise de plage, on a plutôt droit à un remake des environs des routes syriennes.

Il nous faut donc retourner là où c'est payant faute de mieux, la moins chère des plages, "Amman Beach", nous facture les entrées 8 euros chacun, ça à intéret à valoir le déplacement niveau confort, parce que 8 euros pour accéder à une plage, c'est un peu fort de café!


On pénètre dans l'antre et découvrons le spectacle : des dizaines de parasols géants sont plantés dans le sol, prêts à offrir de l'ombre à qui veut fuir le soleil assassin malgré l'été déjà fini depuis longtemps. On trouve un de ses parasols pas trop mal placé, on s'installe.

Je pose ma serviette sur un sable tassé au possible d'où émerge toutes sortes de détritus enterrés là par des plagistes peu scrupuleux et alors que je m'allonge, stupeur, la plage est le royaume des mouches. Quinze à la douzaine comme on dit sur les marchés. Au début on se débat et on lutte, après on se rend compte que c'est peine perdue, les mouches sont ici chez elles et pas moyen de s'en débarrasser.

En fait, si, il y a peut-être un moyen, attraper 2 chaises et une table et se la jouer pic-nic. Peut-être que en stationnant un mètre au dessus du sol, on peut résoudre le problème. A proximité de là où nous sommes assis, des employés de la plage stockent tout le mobilier disponible. N'écoutant que mon envie de faire la nique aux mouches, j'attrape une chaise et une table de la masse. J'emporte tout cela avec moi jusqu'au parasol. En revenant, Faysal me dit que les employés m'appellent. Flairant le coup de Trafalgar, je lui réponds :

-"S'ils veulent quelque chose, ils n'ont qu'à venir."

Et voilà t'y pas que 10 secondes plus tard, l'employé arrive avec autre chose que des fleurs dans la bouche. Il pointe la chaisa du doigt et d'un ton sec dit "1 dinar". Puis pointant la table du doigt, il rajoute "1dinar".

bonjour l'entube, d'abord tu paye presque 10 euros pour rentrer et après il faut en rajouter pour profiter du moindre agrément à l'exception de la douche. Et comme je ne veux en aucune façon être considéré comme une vache prête à traire, je sors un carton jaune pour signifier mon mécontentement et le bonhomme disparait, emportant avec lui la table et la chaise. Non mais quand même... Il faudra donc partager le sol inégal avec nos amies les mouches. Soit.


Mais pas question de subir la chose, si on a fait tout ce chemin, c'est pour en profiter. En moins de temps qu'il en faut pour l'écrire, je tombe le pantalon, le T-shirt et le reste. Autour la moitié des gens sont également en maillot de bain, ce sont les touristes étrangers. L'autre moitié des plagistes restent couverts de la tête au pieds même pour la baignade, ce sont les touristes locaux (les femmes en particulier).

Lorsque pour rejoindre le rivage, je marche à moitié à poil, ça fait un peu tache mais personne ne fait de remarques désobligeantes, rien ne s'oppose désormais à mon immersion. Il y a bien les cailloux qui s'ammoncèlent sue le bord qui essayent de m'entailler les pieds mais rien n'y fera, ja nage dans la mer morte.

A mesure que l'on s'enfonce dans l'eau, la sensation de flottaison s'accroit et est décuplée dès qu'on ne touche plus le fond.

Dans une mer normale, lorsque qu'on est dans l'eau, les jambes restent toujours à la verticale du corps.

Dans la mer morte, les pieds ont une furieuse tendance à vouloir remonter à la surface, il faut faire l'effort de se maintenir droit pour y parvenir. Disons que si on ne fait rien, on se retrouve à faire la planche que ce soit sur le dos, sur le ventre, sur le côté, peu importe, l'eau vous propulse vers la surface. C'est d'ailleurs assez grisant de se dire que voici une mer dans laquelle il est impossible de se noyer.

Malgré cela, sur la plage, de grands panneaux préviennent qu'il est particulièrement déconseillé de mettre la tête sous l'eau ou de boire la tasse.

Pour la tête dans l'eau, c'est parce que le contact de l'eau avec les yeux pourrait simplement vous brûler de façon insoutenable.

Quant à boire la tasse, je tenterais moi-même de poser une goutte d'eau sur ma langue, et bien force est de constater que ça brûle comme si j'avais un oeil à la place de la langue. Le gout est peut-être ce qui se fait de pire sur la planète. C'est comme si on avait condensé un mètre cube de sel dans une seule goutte. En fait c'est même tellement salé et indisgeste, qu'on ne sent plus le gout du sel! Juste écoeurant, donc ceux qui veulent boire la tasse s'expose à mon sens à ne plus jamais retrouver le sens du gout.    

En tout cas, tant qu'on respecte les consignes de sécurité élémentaires, la baignade est comme aucune autre, sensation complètement démente.


A la sortie de l'eau, la nature de l'eau fait qu'il faut respecter une nouvelle consigne : la douche à l'eau claire. Profitons-en, en plus c'est la seule chose comprise dans le prix. La douche coule à débit limité mais suffisant pour un rincage complet. J'ai le sentiment que si je ne passe pas par cette étape, ma peau craquèlerait comme la terre d'un paysage privé d'eau pendant trop longtemps. L'eau de la mer morte, même si amusante, n'est définitivement pas ma meilleure amie.


En revenant de la douche, une douce surprise : les mouches ne semblent pas attirées par ma peau mouillée. C'est donc une excellente chose, les allers-retours dans la mer et sous la douche rythmeront donc mon après-midi à la fois pour le plaisir cher à Herbert Léonard et pour la commoditée chère à Leroy-Merlin.


Ces vas-et-viens se poursuivront jusque vers 15h30, heure à laquelle il faut lever le camp pour espérer un minibus retournant à Amman.

En quittant la plage, une brillante idée ne vient en tête, il y a beaucoup plus de chance d'attraper une voiture allant à Amman en venant de la Mer Morte que l'inverse. La décision est donc prise de se poster sur la route, de lever le pouce et d'espérer rentrer à Amman gratuitement grace à un automobiliste familier de l'autostop. Les voitures, majoritairement de gros 4X4 et de grosses berlines, les camions, majoritairement de vieux bahuts aux airs centenaires, s'enchainent les uns derrières les autres. Et malgré mon air jovial et ma silouhette gracile, pas un ne s'arrêtera pendant 45 minutes avant que le minibus d'Amman ne se pointent. Ca valait la peine de tenter l'expérience même si on a fait chou blanc. Au moins on pourra quand même rentrer pour pas cher tout en sachant que la destination du chauffeur est la même que la notre à Faysal et à moi.

Nous sommes de retour à la nuit tombée d'autant plus que le passage à l'heure d'hiver s'est produit la nuit précédente, c'est à dire dans la nuit du jeudi au vendredi suivant le week-end du changement d'heure en Europe. A 17h15, il fait maintenant nuit noire. Ca pourrait être handicapant si je ne me levais pas maintenant régulièrement entre 6h et 9h du matin, mais là pas de risque, lorsque midi sonne j'ai toujours l'impression d'avoir déjà vécu une journée entière.

Au retour à Amman, on ne prend pas le temps de poser nos affaires à l'hotel et préfèrons poser plutôt nos fesses dans un restaurant pas cher où on peut s'en mettre plein la panse.

Après ça, la soirée s'annonce une nouvelle fois calme et sans histoires. C'était sans compter sur Hani qui travaille à la réception de l'hotel et sur sa joyeuse bonhommie.

Alors que je me repos paisiblement dans l'espace commun là où il exerce, il me propose ainsi qu'à Jamal, mon voisin de dortoir, et Martha, une hollandaise aussi souriante que le soleil brille, de se joindre à lui pour se rincer à la bière dans un bar des environs. Inutile de dire que la marche ça donne soif et que comme je n'ai pas bû une bière fraiche depuis maintenant 10 jours (en Cappadoce), c'est pas de refus.


On passe donc la soirée dans un bon esprit où chacun racontera plus ou moins ce qu'il fait là, d'où il vient et coetera, la discussion basique du voyageur au long court. En tout cas, c'est plaisant et gouleillant comme il faut. Sur un grand écran derrière moi, Tsonga bat en plus Roddick en 3 sets à Bercy à 30 minutes de marche de feue-la-maison. Tout concourt au plaisir futile. On rentre à 23h, tout le monde est bien claqué.

Et comme Jamal et Martha ont l'intention de quitter Amman pour Petra le lendemain tout comme votre serviteur, décision est prise de se retrouver le lendemain matin aux aurores pour partager au moins un minibus et au plus 3 jours sur le site.

Je suis vraiment impatient d'y être, les images de Petra sont dans ma tête depuis bien longtemps déjà, bientôt je n'aurais plus à penser aux images mais juste à explorer le site par moi-même, vivement samedi, quel week-end en perspective!!!


Par ailleurs, toujours pas d'internet à connection rapide à proximité, pas non plus de connexion wifi dans les hotels dans lesquels je vais, donc pour les photos se sera pour plus tard. en ce qui concernent les vidéos, je préfère ne même pas en parler...


 

Quant aux Rousseau, l'ouragan est à portée de jumelles, si je puis dire... Je suis avec vous mes poussins!!


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commentaires

S
Pauvre petit Brice qui veux prendre un train qui n'existe pas et se retrouve coincé sur la banquette arrière du taxi entre deux rugbymen, genre Arnaud et Laurent réunis (poids total estimé des deux piliers, de bistrot aussi : 200 kg fourchette basse)!Et, au fait, ta CB qui doit toujours être sur toi, tu l'as mise où pour que tu sois certain de t'en souvenir...<br /> Quant au poulet entier, on s'en souviendra quand tu vas revenir, vite fait, début décembre : comme tu ne seras pas là pour Noël, on a déjà commandé pour toi un chapon des Landes. On savoure déjà le plaisir que tu prendras à le manger entier lui aussi. J'ai bien aimé le panneau "Niveau de la mer". Dans un tout autre domaine , ça m'en rappelle un, pointé sur le portail d'une maison voisine, sur lequel on peut lire "Attention, chien bizarre". Quant à la Mer Morte, super bon moment à te lire et à t'imaginer sortir ton carton jaune. Au fait, elle est de quelle couleur la Mer Morte?. Tes articles sont vraiment une réjouissance (rejoui sens...). Depuis que tu as ouvert ton blog, tu as déjà écrit 52 pages!!!! Les photos, je les compterais un autre jour. Allez, je te laisse, je vais maintenant me délecter, j'en suis sûr, à la lecture de tes "premiers pas à Petra". Bisous. Papette
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M
Ton récit me rappelle celui de mémé mais sans les mouches.<br /> Est-ce que l'approche plongeante de la route permet une vue superbe? Ou n'est-ce qu'une bande de parasols multicolores...
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