Cette fois-ci, il est 18h quand je me mets à l'oeuvre.
Pas question que se reproduisent les conséquences de mon dernier texte où je me suis couché à 6h, énervé comme un chien enragé après la connection internet qui m'a autorisée à télécharger 30 photos en trois heures. Dans la foulée, je n'ai donc pas pû me réveiller à l'heure pour mon Ô mon bateauuu et ai passé une journée supplémentaire sous la grisaille monochrome d'une plage que je connaissais par coeur...
Sacré blog, il y a des fois où j'ai envie de lui tordre le coup comme c'est pas permis!
Mais il y a aussi d'autres fois où comme maintenant j'ai envie de te conter la fin de mes aventures à Luan Prabang. Ahhhh, Luan Prabang!!! Il y a pas la plage mais ça ne manque pas pour autant!
On est rendu au 28 mars et en ce jour, mes compagnons d'échappée belle ont enfin compris qu'il ne fallait pas me confier la responsabilité des réveils matinaux. C'est donc confiant dans le lendemain matin que je m'endors la veille au soir. Théoriquement, les lèves-tôt doivent toquer à la porte à 8h pour avoir enfin une journée constructive complète à défaut d'avoir des matinées complètements endormies.
Et bien à 8h personne. A 9h pareil. A 10h, j'en parle même pas!!! Pas l'ombre d'un gêneur pour me sortir de mon cocon. C'est embarrassant pour eux car je ne rate en aucune manière l'occasion de rire quand c'est à 11h que Steve vient me tirer du lit. Il y a pas de raison, c'est mon tour de leur prouver que c'est loin d'être évident quand on est au Laos (ou ailleurs) de se responsabiliser.
En plus, comme on est pas des dragsters sur pattes, il nous faut bien une heure pour être d'attaque pour aller entamer notre visite de la journée qui aurait due avoir des p'tites soeurs visites mais vue l'heure on va se focaliser sur Pak Ou Cave. On ne peut aller plus vite que la musique sachant qu'en plus Pak Ou est à près de 2 heures de bateau aller et 1h30 retour de Luan Prabang. Pour ceux qui n'auraient pas un sens logique hyper-développé, c'est que l'on navigue sur une rivière et qu'à contre-courant, c'est forcément plus lent!
Depuis le bateau, le paysage est intéressant mais ce qui nous tient éveillés Steve et moi car Anna dort lourdement, c'est la vie du fleuve : les pêcheurs sur leur frèle esquif, les enfants qui s'y baignent et nous envoyent des bonjours collectifs, les femmes qui s'y lavent, etc... En plus, le bateau, ça change franchement des tuks-tuks et des bus, on est en prise direct avec la nature même si pour se faire entendre il faut parler fort à s'en décrocher les cordes vocales car on navigue avec un moteur de tondeuse à gazon. Enfin bon, s'il n'y avait que des avantages partouts tout le temps, on appelerait ça le paradis. Hors là, on est au Laos et c'est déjà mieux que bien!!
On finit quand même par arriver un peu vaseux à la grotte. Celle-ci est creusé naturellement dans un grande falaise et ce qui est moins naturel c'est qu'on a construit un grand escalier blanc qui tranche bien avec la couleur ocre de la paroi pour pouvoir l'atteindre sans effort. C'est que la Pak Ou Cave est un haut lieu du bouddhisme local ce qui se traduit par la présence de centaines de statue de Bouddha, petites ou grandes, offertes par la large communauté de fidèle qui se rend ici chaque jour. Et il y a pas à dire, on dirait la foirefouille, elles sont toutes plus ou moins bien conservées, dans tous les matériaux possibles et inimaginables. Il y en a pour tous les gouts correspondant à toutes les bourses. Ca nous prendrait du temps à toutes les étudier de près mais comme on est pas vraiment des spécialistes, on se contente d'une vision d'ensemble le plus souvent ce qui fait au bout du compte, qu'après une demi-heure, on a déjà fait le tour, la grotte n'étant profonde que de quelques mètres...
Sur l'escalier du retour vers le bateau, comme à la montée d'ailleurs puisque c'est le même, il y a des enfants qui vendent des petits oiseaux retenus dans des cages. Le but de l'opération en plus de leur mettre un peu d'argent dans les fouilles est de libérer le pauvre animal ce qui parait-il, apporte au libérateur son lot de chance, de prospérité, de fécondité, j'en passe et des meilleures...
C'est donc dans un élan de générosité que je libère l'un d'entre eux sans réfléchir plus que ça à mon acte. C'est bien pour le pioupiou et c'est bien ça qui compte. Quelle erreur!!! Anna m'envoie une volée de bois vert dans les règle de l'art!
- "Mais t'es con! Si tu fais ça, ça encourage les locaux à en emprisonner de nouveaux et à faire leur beurre de cette façon!!"
Force est de constater qu'elle avait raison, la bougresse.
Mais la chose qu'elle n'a pas vu venir et moi non plus d'ailleurs, c'est que, au dire du capitaine du bateau, les oiseaux qu'on libère sont assez cons pour revenir se faire capturer d'eux-mêmes!!! Mieux vaut encore être sourd que d'entendre ça...
Donc si j'avais su ou réfléchi, j'aurais pas v'nu comme on dit dans La Guerre Des Boutons...
Ensuite, on s'en est retourné gaiement vers Luan Prabang pour ma part pour manger un steack avec une petite sauce au vin dont je ne vous dis que ça : hummm!!!
Le fait est également que c'est notre dernier soir ensemble à Ana et Steve qui s'en vont le lendemain faire une boucle dans le nord que je n'ai pas le temps de faire avec eux car mon visa lao se termine avant le leur. Moi, le lendemain, j'ai prévu aussi de partir de Luan Prabang en prenant un bateau également vers le nord mais pas exactement dans la même direction. C'est donc le moment d'aller arpenter le marché de nuit pour acheter tout ce quon peut y trouver de non indispensable... Non indispensable pour les autres mais pour moi, j'ai perdu ou oublié tellement de choses ces dernières semaines qu'il fait bon y faire un tour pour refaire de mon paquetage un ensemble complet. Donc c'est la pause shopping.
Et à l'issue, la nuit a fini de tomber, les estomacs sont déjà pleins, il est temps de faire la tournée des bars!!! Et comme je l'ai déjà dit, c'est notre dernière soirée, donc on ne va pas se priver!! On débite donc les boissons tous ensemble rejoints comme la veille déjà par Lambert dont on avait déjà croisé la route à Vang Vieng.
Avec Steve, on en profite aussi pour une dernière fois se mesurer au billard en promettant d'attribuer le titre de champion des champions à l'issue d'une dernière partie. Et comme c'est aussi l'occasion pour nous deux de bien la ramener, c'est plaisir comme j'ai l'habitude de dire.
Au cours de cette partie, Steve part super fort en enquillant quatre boules successives.
Et après, C'est mon tour de briller!!
Je ne sais pas si c'est l'arrogance anglaise qui l'a aveuglé ou juste la boisson qui l'a noyé, mais j'ai fini par venger Napoleon à moi tout seul!!! Imaginez la tête du british et imaginez surtout ce qu'il a pris derrière!!! Festival!!!
Un festival qui se poursuivra jusque tard dans la nuit à l'hotel car les bars ferment dès 1h du matin ici (sic). On prend d'assault une dernière fois ma chambre toujours avec l'ami Lambert et c'est à 3h que tout le monde rejoint ses pénates plus ou moins en zigzagant. On promet avec les voisins de se réveiller le lendemain pour se dire un dernier au revoir tragique mais aussi pour cerise sur le gateau, voir l'attraction matinale locale : la procession des moines qui dévallent les rues à la queue-leu-leu pour réclamer leur pitence.
Mais l'inconvénient, c'est que c'est à 6h alors...
On verra bien...
En attendant, je prépare mon sac pour être prêt à partir dès le réveil qui risque d'être houleux compte tenu du faible nombre d'heures de sommeil. Et ce faisant, je note quelque chose qui cloche : où est mon porte feuille? Bordel, où est mon e...lé de porte feuille, c'est pas le moment!!!
Je déballe donc l'ensemble de mes affaires une fois. Deux fois. Je retourne la chambre et c'est pas une façon de parler. Et toujours pas de portefeuille ce qui en gros signifie aussi pas de carte bleue, pas de permis de conduire, pas de carte PADI pour la plongée, peau de balle...
La seule idée à laquelle je me rattache, c'est que c'est Steve ou Ana qui l'ont pris quand on est allé aux bars et que peut-être c'est eux qui l'ont ce qui serait mieux que si je l'avais laissé dans un des bars justement.
Il est donc 5h15 quand je me force à dormir.
On verra bien dans 30 minutes quand il faudra se réveiller.
T'as vu, on dirait du 24 heures chrono, je te laisse avec un suspense d'enfer. L'a-t-il retrouvé ou l'a-t-il pas? Bigre j'en tremble en plus de ne pas en dormir!!
Tu auras aussi noté que je n'ai résumé qu'une seule journée. C'est ce que je vais faire à présent.
En effet, c'est souvent intimidant pour moi de me dire que je vais résumer 4 à 5 jours d'un coup ce qui veut dire en d'autres termes passer 5 heures devant un écran.
J'ai donc, je pense, plus de chance de refaire mon retard si je prend un jour après l'autre. une heure ou deux étant plus faciles à trouver que 5 heures!!!
En plus pour toi, ça veut dire plus d'articles et surtout moins long.
L'inconvénient, c'est qu'il peut y avoir deux articles mis en ligne coup sur coup ce qui t'"oblige" à être à la page ou revenir en arrière pour être à jour.
En espérant que tu ne t'y perdes pas...
Mais saches quand même qu'au milieu de toute cette désorientation, je serais quand même là pour t'embrasser encore et toujours.
C'est promis.
A demain 29 mars!l