Sympathiquement renvoyé de la finance mondiale à faible responsabilité alors que la démission se profilait, très débrouillard mais pas très manuel, capable de gravir une montagne mais pas sportif, titulaire du permis de conduire sans savoir, vivez mes aventures baroques autour du monde!
De sortie de plusieurs semaines de gueule de bois laossienne,
Je suis fin prêt pour vous montrer de quel bois je me chauffe.
Mon pote Steve est repartit vers des horizons tous thaïlandais,
Et moi, je redécouvre les plaisirs de l'écriture face à la page blanche.
Mise à part les histoires renversantes de scooters renversés, nous en étions restés à ce qui remonte maintenant à plus d'un mois, l'arrivée à Siem Reap et la visite annoncée des temples parmi les plus enchanteurs de la planète et de ses environs, ceux d'Angkhor et de sa banlieue de jadis.
Vous avez donc repris votre place dans votre siège préféré, le printemps a renvoyé l'automne jusqu'à l'année prochaine, le PSG se remet à perdre des matchs par 3 buts d'écart, la normalité reprend ses droits.
Seule chose qui a changé dans l'intervalle, j'ai soufflé mes 33 grains de riz et suis donc encore plus plein de sagesse qu'avant, mouvement sans doute contre-balancé par la perte de quelques cheveux supplémentaires, on ne peut pas tout avoir...
La ceinture de sécurité est donc attachée, tous les signaux sont au vert, on est prêt à partir. Veillez quand même à garder les bras à l'intérieur de la cabine, ça secoue pas mal! Après, je sais, ce n'est pas très pratique pour prendre des photos, mais sachez que ça aussi, je m'en charge, vous n'avez qu'à cliquer sur l'icone cambodgienne.
En Turquie, je suis allé et j'ai vu des cailloux de partout.
En Syrie, en Jordanie, je suis aussi allé et j'ai vu des cailloux de partout.
En Egypte, j'ai vu des tas de cailloux comme des montagnes.
Au Népal, j'ai vu des montagnes faites de cailloux.
En Thaïlande, ça s'est calmé. Mais au Cambodge... Ca repart dans la démesure
A Siem Reap, avec Maman et Pedro, on est donc comme je l'ai déjà décrit comme des coqs en pâte. Le soleil brille. Le est parti et au matin du 21 février, on rencontre notre nouveau guide Savout qui nous accompagnerapour les 5-6 jours suivants.
Deja bien échaudés ou refroidis par le débit constant façon mitraillette de Le, Madro et moi étions bien impatients de rencontrer Savout et les premiers instants ont consisté à l'explication claire de nos souhaits : pas de cours magistral sur chaque micro-portion de bas-relief, les explications à l'intérieur des temples c'est mieux qu'à 100 mètres de distance, le minibus peut être un agréable moyen de locomotion si on a pas en permanence à se concentrer sur l'histoire de la moindre feuille tombée à terre ou sur le récit en douze volumes de ce qu'on peut voir en un clin d'oeil.
Ca a l'air barbare comme procédé de dire à un guide même gentiment de la fermer quand c'est pas nécessaire, mais au moins ça a servi à quelque chose, Savout nous laisse bien souvent quartier libre tout en prenant la peine de décrire, dans la limite du raisonnable, l'essentiel de ce qu'il est intéressant de savoir.
J'en arrêterais donc là sur Savout en ajoutant que c'est un prénom assez facile à retenir sauf quand on s'appelle Bibi.
Pour tenter de m'en souvenir, en gros malin que je suis, je me sers du français "sa voute". Seulement après quelques jours, je suis complètement paumé et ne cesse de l'appeler "ta soute". Et comme c'est pas son prénom, je comprends mieux maintenant pourquoi il ne tourne pas systématiquement la tête quand je l'interpelle... (sic)
Ce premier matin à Siem Reap, on est donc gonflé à bloc, avides de visites. Et on est pas deçu! En 5 heures de temps, on enchaine 4 temples différents!!!
Tout ici étant dans un rayon assez restreint c'est facile de faire des sauts de puce d'un sîte à l'autre, c'est pour ça; on est pas des machines je vous rassure!
A chaque visite, on prend le temps de flaner, de regarder les arbres centenaires, de dénicher l'angle parfait pour le cliché parfait itou, de boire un peu d'eau car malgré l'ombre forestière, il fait un temps à espérer une prochaine ère glacière.
D'ailleurs en parlant de glacière, on en a en permanence une dans le minibus et c'est pas du luxe si on excepte le fait qu'à l'intérieur on trouve aussi des petites lingettes jetables raffraichissantes qui font la joie des déchèteries pour peu qu'elles y finissent!
Les temples s'enfilent donc les uns après les autres entre chaleur extérieur et climatisation automobile.
A chaque nouvelle visite également, on est assailli par les gamins qui ont tous quelque chose à vendre : des babioles, des livres, des vêtements, etc...
Et comme Maman et Pedro ont déjà craqué à l'appel de l'achat de souvenir, c'est maintenant mon tour de distribuer quelques billets. Je jète mon dévolu sur un pantalon de pêcheur à taille unique et une chemisette blanche de taille M.
On quitte les environs dans la foulée et alors que l'on est dans la voiture, je me prends de faire une scéance d'essayage et bien m'en a pris. Ne réalisant pas que les cambodgiens font en moyenne 1m65 et 40kg, ma chemise est immettable, chez nous ce serait du 12 ans!!! Demi-tour, illaritée générale chez les petites vendeuses, l'échange se passe dans la joie et la bonne humeur. Et comme avant, à partir de maintenant je n'ai plus besoin de rien concernant mon trousseau, donc plus de dépense futile. Enfin on verra bien...
La dernière visite de la journée s'effectue à Ta Prohm et est, à n'en pas douter, un écarteur de mirettes en puissance.
On arrive sur les lieux en traversant une grande terrasse pavée et la première chose qui saute aux yeux est un arbre qui pousse à travers la terrasse. Comme dirait Pierre Fulat, il est d'un assez beau gabarit! Ses racines explosent une à une les pierres environnantes pour couvrir une superficie plus grande que mon ancien appartement parisien.
Après avoir vu celui-ci, on se prend à regarder les arbres plus particulièrement, et on constate qu'ici, la spécialité locale c'est pas le bonzaï!!
En regardant vers la façade de Ta Prohm, on en remarque deux autres. Le premier est devant le temple et a poussé sans entraves. Derrière son tronc, une armée entière pourrait se cacher, il faudrait peut-être 20 personnes se donnant la main pour en faire le tour. Le deuxième est bizarrement installé; alors qu'on est devant la façade, celui-ci semble pousser tout contre celle-ci mais à l'intérieur du temple, faisant fi du toit s'il y en a un, faisant fi des murs de pierres de 3 mètres d'épaisseur et c'est bien ça qu'il y a ici.
En entrant dans le temple, on comprend alors ce qui se passe et ce qui fait le renom de Ta Prohm : les frangipaniers et autres ficus ont été laissés tels quels par les archéologues permettant de voir la force avec laquelle les arbres servent du temple pour se structurer. Et ce 1er exemple à l'entrée est un exemple de choix si on en croit le nombre de japonais et autres coréens se faisant prendre en photo devant. Pour tout vous dire, il m'a fallu près de dix minutes pour pouvoir déclencher!! Même avec des cartons jaunes, c'est pas possible!!! Ils sont trop nombreux, et moi, trop bon trop con, comme d'hab'.
On passera près d'une heure et demi ici à slalomer entre les groupes et même dans ces conditions, c'est une tuerie intégrale. A chaque virage, on est le cul par terre, littéralement écrasé par la nature envahissante. Pour les connaisseurs, c'est pas un pays pour Jayce, c'est le royaume des monstro-plantes!!!!!
Et la seule raison pour laquelle on repart de là, c'est qu'on a rien mangé depuis 7h30 du matin, qu'il est déjà 14h et qu'on se mettrait bien une fourchette garnie entre les dents.
Si on ajoute en plus le fait que tous les visiteurs aillant mangés à un heure traditionnelle commencent à débarquer en masse, il est grand temps!!
On convient donc d'un retour à la case Siem Reap, d'un plouf dans la piscine ou d'une sieste après un repas bien mérité, et d'un rendez-vous avec Mazout (NDLR : c'est Savout mais c'est pour voir si vous suivez...) pour se délecter d'un coucher de soleil sur Angkhor Wat depuis une colline environnante.
Et à 17h, on est tout ragaillardi, il est l'or, l'or de se réveiller...
C'est donc un retour dans le minibus jusqu'aux pieds du Phnom Bakheng, le temple en haut de la colline. Et le moins qu'on puisse dire, c'est qu'on est pas les seuls à avoir eu cette idée lumineuse décroissante du coucher de soleil...
Pour accéder au sommet, il faut longer un petit chemin qui ressemble à cette heure au centre-ville de Bangkok! C'est la course des appareils photos pour déterminer qui aura la place la plus stratégique.
Nous au sommet, on est pas pressé, ça grouille déjà. Un groupe d'une demi-douzaine d'éléphants attend patiemment le retour des appareils photos pour la descente au pas de pachiderme. C'est l'occasion d'aller taté la bêête. Aussi l'occasion de se rendre compte que la montée à dos d'éléphant coute plus cher que la descente, pas fous les cambodgiens, ils savent y faire!!!
Le coucher de soleil en lui-même est pas mal mais sans plus comme en conviendra aussi Madro ce qui n'arrange rien quand on le partage avec tous les appareils autofocus des environs. En tout cas, cette ballade aura eu le mérite de nous donner à voir un chouette point de vue mais qui n'est rien à côté du chemin retour lorsqu'on demande au chauffeur d'arrêter le van à hauteur d'Anghkor Wat éclairé de mille feux alors que la nuit est déjà tombée. Sublime!! Vivement demain!!
La soirée s'est vite enchaînée, nos corps meurtris par l'effort d'une journée de découverte (trop dur...).
La soirée s'est vite enchaînée, nos corps alertés par le réveil du lendemain à 5H30 pour le lever de soleil à Angkhor Wat (trop dur...).
Le 22 février commence donc à la nuit noire et tout le monde, y compris votre serviteur, est debout de bon pied bon oeil, plein d'entrain et d'expectative.
On quitte l'hotel alors que tout le monde dort tranquille, du moins en apparence... En apparence car comme la veille au soir, j'ai l'impression que tous les touristes à 1000km à la ronde se sont donnés rendez-vous pour partager notre petit déjeuner!
C'est la première fois qu'on pénètre dans l'enceinte du temple. A l'intérieur, les dimensions sont gigantesques, la perspective à couper le souffle et la lumière sublime.
Malgré la foule des flashs qui crépitent, on arrive à se frayer un chemin jusqu'à avoir un petit lac à l'eau stagnante à nos pieds avec derrière le temple majestueux, et avec le reflet, ça fait deux trésors pour le prix d'un! Que demande le peuple?
Deux heures à regarder le soleil se lever, voilà ce qu'il demande le peuple! Et en plus, il l'obtient!! Du coup, il est content le peuple!!
A l'heure où on quitte le temple, on est quasiment les derniers à avoir assisté au lever de soleil. C'est l'heure où nous croisons ceux qui ne se sont pas levés aux aurores qui vont à leur tour s'entasser à notre place.
Nous, on quitte Angkhor Wat pour nous diriger vers un temple plus petit et peut-être plus tranquille, le Banteay Srei. C'est d'ailleurs un temple qui comme de nombreux autres temples des environs est classé au patrimoine mondial de l'UNESCO, l'UNESCO qui, s'ils ont une place de conservateur à mi-temps, je suis preneur. A bon entendeur...
Et bien pas de bol, notre petit temple tout mignon, reputé pour ses sculptures fines comme de la dentelle, est également pris d'assault. Nom de dieu c'est pas possible!!!! Ils sont partout!!! Ahhhhh, elle est loin la Syrie...
Pour ma part, submergé par le flot inninterrompu des visiteurs et la chaleur micro-ondesque, la visite se fera au pas de course. A l'extérieur du délicat édifice, de la musique se fait entendre. Un groupe de musiciens mutilés joue des airs traditionnels, et à l'ombre en plus. C'est plus qu'il n'en fallait! Ajoutez à cela de l'eau fraiche et une cloppe, ça fait du bien par où ça passe!
Et cette petite pause à l'ombre, il fallait bien ça car la suite du programme est orientée "sport".
L'ascension d'une nouvelle colline est prévu par la face nord. A moins que ce soit la face sud. Pas sur...
En tout cas 1200m, non pas de dénivelé mais de long, à gravir avec tous les 100m, un petit panneau indiquant combien il reste pour atteindre le "sommet", ça rassure le chaland. Et au sommet, l'intéret est multiple. Une rivière serpente lentement et dans le lit du ruisseau se trouve de nouvelles sculptures multi-centenaires. Un crocodile par ici, un vishnou par là, c'est plaisir. Mais ce qui est encore plus plaisir, c'est qu'ici, c'est la maison de milliers de papillons qui volent en tous sens. Il y en a tellement que certains ne savent plus où se poser et atterrissent avec légèreté soit sur mes bras, soit sur mes jambes, soit sur ma tête; jusqu'à trois papillons en même temps entre mon nez et mon front.
- "Eh, papillons, il y a pas écrit piste d'atterrissage ici!!
On restera là-haut le temps de sécher un peu et c'est pas du luxe! Déjà quand je marche, c'est rapidement les Grandes Eaux du Chateau de Versailles, alors imagine quand je gravis!!
Et le déjeuner dans tout ça? C'est pour maintenant. Comme la veille, il est 14H30 quand on arrive à table. Un croc, un plouf, une sieste, on est pas des boeufs et on peut pas gravir toute le journée!! Les après-midi sont douces à Siem Reap et les apéros avec Madro quotidiens grace à deux bouteilles de vins de nos contrées et une bouteille de whisky qu'on sera loin de finir, la faute sans doute au climat. Et ouais, on est ni en Ecosse, ni en Irlande.
On en arrive au 23 février, ça va vite, bientôt plus qu'un mois de retard d'écriture (NDLR : on est le 29 mars!!!! Bon anniversaire Maman!!)
La journée va encore être marquée par quelques plats de résistance à commencer par la cité fortifiée d'Angkhor Thom, ancienne capitale khmer, peuplée jadis d'un million d'habitants quand Londres n'en comptait encre que 25.000.
L'endroit, eu égard à son immense notoriété, est une nouvelle fois la proie de la foule et en son centre se trouve son joyau, le Bayon, qui arrive en tête ou pas loin des fréquentations. Et tout ce monde attire quoi, je vous le demande. Des p'tits vendeurs par centaines.
Comme j'ai déjà acheté tout ce dont j'avais besoin, je me suis promis de ne pas céder à la pression des gamins qui nous suivent sur plusieurs centaines de mètres pour nous vendre fleurs ou bracelets. Et j'ai tenu bon!! Enfin jusqu'au stratagème d'une petite géniale.
Elle me dit :
- "Si je te bas au morpion, tu m'achètes mes cartes postales!"
- "OK! Ca roule!"
Je ne sais pas si quelqu'un a déjà perdu en jouant aux morpions mais c'est quasiment impossible, toutes les parties finissant par un match nul. C'est donc le jeu le plus con du monde à égalité avec la bataille. En plus, la gamine ne commence pas en mettant sa croix au centre comme chacun ferait, facile... Seulement je ne sais pas pourquoi, sans doute avais-je un peu de peine pour ma petite effrontée, mais moi non plus je ne me suis pas installé gracement dans la case du milieu, préférant choisir sans réfléchir un autre angle. Et bien en deux coups de cuillères à pot c'était réglé, je me suis fait explosé au morpion!!! Par une gamine de 8 ans!!!! Résultat des courses, j'ai 10 cartes postales cambodgiennes que je me traine depuis! Et ca fait plus d'un mois!! Comment j'ai pû perdre au morpion?!? Un moment d'absence sans doute... Mais la prochaine fois, je sais. Pas de pitié, je prendrais la case du milieu, y'a pas écrit que con là!!!
On a ensuite fini par rentrer au Bayon et dès la porte franchie, ç'en était fini de mes malheurs aux jeux et à nouveau la Claque.
La spécificité du temple, ce sont les visages hauts de 2 mètres qui sont sculptés dans la roche. Il y en a des dizaines et ça donne un aspect mystique certain à l'ensembl? Vas-y je t'en prie. Je veux faire une photo, tu passes devant comme un conn..d, c'est pas grave? non...
En tout cas, avec Ta Prohm, le Bayon est la chose la plus remarquable de tout l'ensemble qui m'ait été donné de voir ici.
Il faudrait que j'étoffe ma liste de superlatifs pour bien en retranscrire la mesure parce que WHAOUUUU!!!
En plus, juste à côté, toujours sur le sîte d'Angkhor Thom, se trouve d'autres sîtes de beauté égale ou presque : la terrasse du roi lépreux et celle des éléphants. Au cours de cette visite, je rencontre deux moines avec lesquels je discute quelques minutes et ces deux moines, on les retrouve moins d'une heure plus tard pour la visite plus approfondie qu'au lever de soleil d'Angkhor Wat, le plus emblématique des temples.
Chose surprenante, cette fois-ci, nous sommes pour ainsi dire tout seul dans le batiment. C'est à n'y rien comprendre...
Ca me permettra de rediscuter avec mes amis drappés de jaune orangé et de prendre d'eux des clichés que je chéris. Merci les gars!!
Il est comme d'hab' 14h ou plus quand on va déjeuner. Cette fois-ci on choisit un endroit qui s'appelle le Butterfly Garden. C'est un resto niché dans un jardin qui a la particularité d'être une serre à papillons. Tout le jardin est entouré jusqu'au plafond d'une sorte de grande passoire en métal qui permet aux papillons de voleter gaiement devant les yeux de ceux qui s'en mettent plein la panse! La seule chose, c'est qu'il n'y a pas de steack de papillon ou de cuisse de papillon au menu mais soit!
L'après-midi est une nouvelle fois un joyeux vautrage entre lit en chambre climatisée et piscine en jardin fleuri.
Mais la journée ne serait pas close sans un petit dessert : le coucher de soleil directement à Angkhor Wat et pas sur la colline maudite où les gens s'entassent comme sur une plage méditerranéenne. Encore une fois, un peu de monde et beaucoup de plaisir!
Monbut nous permet de rester jusqu'à plus soif, jusqu'à la fermeture des portes.
Et quand t'as plus soif, t'as encore soif, apéro sur la terrasse, un dîner, un suppo et au lit! Le programme du lendemain a été un tantinet modifié par nos soins, le réveil sonnera aux aurores et on retournera à Ta Prohm admirer le lever de soleil sans la foule des badots, youpi!!!
Et comme prévu, paradis sur terre, on est quasiment les seuls, tu parles d'une différence énorme. Tout autour n'est qu'un festival de sons et lumières, le cri des oiseaux magnifiant le paysage. Dans ces cas-là, impossible de rêver à une grasse matinée, le rêve se passe éveillé, les yeux grands ouverts.
On poursuit la matinée avec la visite d'un grand bassin malheureusement à sec dû à la saison sèche. Saison sèche au dessus de la tête mais trempée sous le T-shirt, je ne vais pas revenir sur la chaleur...
Et après une ultime visite de temple, à nouveau superbe, dont j'ai malheureusement oublié le nom, il est temps de revenir à notre douce routine Dèj-piscine-sieste.
Ce 24 février s'achève sur un tour en ville par la rencontre avec les Artisants d'Angkhor qui à longueur de journée, peignent, laquent, poncent, vernissent, sculptent, dorent à l'or fin les statuettes qui iront garnir les étagères des vendeurs de souvenirs de la ville. C'est d'autant plus agréable que pour l'occasion Tacrout laisse la place à un guide féminin, il était temps!!!
Un nouveau resto plus tard et on en a fini avec Siem Reap côté terre. Il est temps de voir la zone côté lac. En effet, au sud de Siem Reap s'étale le Tonle Sap, un lac qui s'alimente de l'eau du Mékong et qui entre la saison sèche et la saison humide voit sa superficie être multipliée par 4!!!!!
Le 25 Février est donc tout entier tourné vers lui.
C'est donc vers 9h du matin qu'on embarque sur un petit bateau de bois en direction du bureau du parc national, lui même posé sur l'eau dans un village flottant où tout flotte de l'école au bureau de police. C'est là qu'on obtient notre sésame pour pénétrer Prek Toal, une biosphère considérée comme la première réserve d'oiseaux en Asie du sud-est.
Pour ma part, je n'ai jamais été, et ça fait con de le dire, un grand fan d'oiseaux. En grand parisien, mes principales connaissances se limitent aux rats volants qu'on appelle aussi des pigeons et aux moineaux qui ont le mérite d'être plus petits et donc moins salissants quand une fiente vient à vous frapper au front.
Mais ici, c'est une toute autre échelle. Il y a là notamment des grues, des cigognes, des ibis, des pélicans, des grues... Et le truc, c'est qu'ils sont partouts par dizaines voire par centaines. Quand le bateau navigue, les zozios s'envolent sur notre passage, c'est magnifique!
Comme d'habitude, et ce même si on est à des années lumières de notre rythme habituel, on s'arrête peu avant 15h pour déjeuner sur un restaurant flottant au milieu du lac. La vue est chouette mais ce qui détonne, c'est la faune locale.
Dans un coin du restaurant trone une immense glacière bleue. Et à l'intérieur dort ou presque un boa de plusieurs mètres de long prêt à être cuisiner. Impossible de résister à la tentation de toucher l'animal pour moi. Un cambodgien passe alors derrière et lui ne résiste pas à la tentation de soulever le serpent de sa nouvelle et éphémère maison en plastique pour nous montrer son courage ou sa démence, au choix...
Autre particularité du restaurant flottant, il y a là un enclos pour crocodiles. Ils sont une dizaine et ceux-là, pas moyen de les toucher!!!! En tout cas, ça a au moins le mérite d'être insolite pour nos yeux franchouillards, merci les crocos!!!
Et considérant ce qu'on trouve ici, pour la baignade, ce sera pour un autre jour!!! Ou pas!!!!!!
On est finalement rentré à l'hotel à la nuit tombée et célébré ce qui est notre dernier soir ensemble, plus mon anniversaire à venir, non pas avec un gateau à la crème ou au chocolat mais avec une glace, ce qui est évidemment bien plus approprié ici bas. Parce que le chocolat ici, c'est un peu comme la nourriture casher à Gaza, s'il y en a, il y a forcément un piège...
Le lendemain, 26 février, ne sera qu'aux revoirs et bisous car Madro est parti bien de bonne heure.
J'ai profité de ma chambre de nabab jusqu'à la dernière minute, c'est à dire 11H59 pour profiter de l'eau chaude, la clim et même un petit peu de télé. Je ne sais pas quand sera la prochaine fois car le prochain mouvement prévu est un déménagement chez Naga GH (guesthouse) avec ses chambres à 3 dollars la nuit. Et à ce prix là, la télé et la clim', c'est tintin!!!
Merci de ta patience cher lecteur, chère lectrice, madame, mademoiselle, monsieur
Désolé d'avoir bu et plus à l'heure lao, mais quand on voyage avec un anglais, faut avoir du coffre!!!
Le prochain article devrait très très bientôt être mis en chantier et devrait être fini avant l'année prochaine si tout va bien.
Merci aussi pour tous les messages en rapport avec la célébration de mes 19 printemps.
Enfin un grand merci à Madro pour ces 10 jours de temps passé ensemble.
A qui le tour?
Grosses bises de Luan Prabang pour rappeler des souvenirs au Pasteur et à sa Chère.
A avant l'année prochaine!