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Sympathiquement renvoyé de la finance mondiale à faible responsabilité alors que la démission se profilait, très débrouillard mais pas très manuel, capable de gravir une montagne mais pas sportif, titulaire du permis de conduire sans savoir, vivez mes aventures baroques autour du monde!

Quand on partait de bon matin, (bis) sur les chemins, vers Siem Reapeu

On descend dans la campagne en minivan, (intonation plate)

on descend dans la campagne en minivan, (intonation montante)

on descend dans la campagne, on descend dans la campagne, (qui monte qui monte)

on descend dans la campagne en minivan! (exclamation finale)

Tralala la youpi,

trala la youpi youpi ya!!!

 

 

Six jours passés à Phnom pen pour moi et quatre jours pour Madro, ça commence à faire! D'autant que Phnom Pen, c'est pas Istanbul, c'est pas Bangkok, une fois que tu en as fait le tour, si tu recommences, c'est forcément que tu es devenu subitement amnésique entre temps! Je ne vois pas d'autre explication.

Et comme le programme est bien fait, nous nous sommes justement conduit en province, sur la route toute la sainte journée.

 

On s'en rend vite compte, moins vite pour moi qui ai pris l'habitude de dormir sur la banquette arrière, mais vite quand même.

 

Au cours de la matinée, le minibus s'arrête à une sorte de marché à Skuon. Rien de particulier jusque là. Mais en descendant on est assailli par des 'tites nenfants qui promènent amoureusement des mygales sur leurs vêtements. Les bestiaux font dans les 40 kilos et dans les 2 mètres de circonférence!!!

Non, je déconne, disons plutot dans les 10 centimètres de long et c'est déjà pas mal. Elles ont tout l'attirail qui en font la grande favorite des arachnophobes : des petits yeux fourbes, de longues pattes poilues et la désagréable habitude de courir plutôt que de marcher!

Dès qu'un touriste se présente, les gamines se font la course et tendent au premier venu leur animal de compagnie. Après, à chacun de voir s'il a envie de se faire grimper dessus par un cauchemard à huit pattes.

Pedro passe son tour.

Maman passe son tour.

Il faut bien que quelqu'un s'y colle! C'est donc moi...

On me pose une bestiole sur la main et la coquine se met à remonter le courant en direction du buste. Et elle gambade. Et elle gambade.

Quand je veux la reprendre dans ma main en l'arrachant à mon T-shirt, la sauvageonne s'aggripe de toutes ses forces à l'aide de ses griffes pas assez longues pour transperser le T-shirt mais assez pour ne pas qu'on l'en déloge facilement! La bougresse a de la pogne en plus d'avoir de la cuisse!!!

 

Je comprends ensuite en regardant aux alentours qu'elle est surement beaucoup plus à l'aise sur moi que là où sont ses congénères.

Skuon s'est fait une specialité dans l'araignée frite (du verbe frire).

En effet, au milieu des stands, une femme est assise par terre gardant devant elle un grand plat creux dans lequel gisent des dizaines de mygales noircies par la cuisson. Pas la peine de préciser que pour le petit déjeuner local, tout le monde s'est abstenu cette fois, pas moyen que je sois l'exception à la règle, je sors de ma nuit et l'araignée frite n'est pas vraiment super sexy pour mes papilles à l'heure où j'ai déjà du mal à avaler des tartines!

 

Et le menu ne s'arrête pas là. Juste à côté de celle qui vend la friture à huit pattes se trouve une autre dame qui elle vend les sauterelles griées, elles aussi par dizaines voire plus. Amis des verrines et des petits fours... Nous une fois de plus, on passe notre tour.

On remonte en voiture et après un tel programme, il faut qu'on se mette aux vers. Euh non, au vert!

 

On a donc rendez-vous d'abord dans une plantation d'hévéas puis dans un usine de latex pour voir toute la chaîne.

La plantation d'hévéas, c'est mignon et pas très bandant. Des rangées d'arbres sur des kilomètres, en route vers l'usine.

 

A l'entrée de celle-ci, on nous donne des passes comme des VIP. La visite commence.

A l'intérieur, ca a beau être ajouré, il fait une chaleur de bête. L'usine ne tourne pas à plein régime car les arbres sont au repos, pas comme les employés qui transpirent à sortir de machines des briques de latex brut de 40 kilos.

Moi, si je fais çà une journée, à la fin c'est sûr, je fais 40 kilos!!!

 

A l'issue de la visite, on retourne en voiture sans recevoir un pneu ou des préservatifs en guise de cadeau, tant pis...

 

L'après-midi, on part visiter un nouveau temple angkhorien.

Comme à son habitude, Le nous sort son exposé alors que nous restons plantés à l'entrée du site. Non loin de là, des vaches broutent paisiblement, je choisis les vaches et suis désolé pour Madro.

A partir de ce moment là, de façon complètement implicite, on procède à une sorte de roulement pour que d'une part Le ne parle pas au vent (de toute façon il n'y a pas de vent, pas même une petite brise), et que d'autre part, chacun puisse reposer un temps soit peu ses esgourdes meurtries par un flot ininterrompu de paroles monocordes.

 

Au moment de rejoindre tout le petit monde dans le temple, je suis suivi par quelques jeunes filles qui veulent toutes me vendre de l'encens pour honorer Bouddha. A la première, je dis non merci. A la deuxième, non merci et ainsi de suite. Mais les gamines sont plus accrocheuses qu'un pitbull et alors que je suis maintenant dans l'enceinte du temple, voilà que les vieux s'en mèlent aussi jusqu'à rendre l'atmosphère sonore complètement irrespirables. J'en suis même à regretter de ne pas être resté avec Le!!!

Au bout du compte, je craque, si on peut dire, et achète son encens à une petite fille. Et bien les autres ne sont pas découragées pour autant et me poursuivent comme une compétition pour honorer celle qui sera la plus insistante.

C'en est trop, mon Karma va craquer, je tente une sortie.

Et les filles aussi...

Heureusement quand même, je parviens à garder mon calme même si ma visite est complètement ruinée de bruit. Quelques sourires plus tard, ce sont toutes mes amies toujours aussi collantes mais au moins dans un esprit plus joyeux. Ca va mieux et au moins on est prévenu, qu'à partir de maintenant, à l'approche des temples, c'est la foire d'empoigne pour vendre souvenirs, cartes postales & Cie. Il va falloir faire le vide un paquet de fois car jusqu'à présent, on a visité que trois ou quatre temples différents, disséminés dans la forêt et qu'il nous en reste une petite quinzaine dont les plus importants, les plus bondés, les plus vendeurs.

 

Après cette dernière visite du jour, il ne nous reste plus qu'à rejoindre Kampong Thom, notre ville étape pour la nuit.

C'est la première fois qu'on change d'hotel et cette fois il n'est pas question de Phnom Pen ou siem Reap,et malgré nos gouts pour le luxe et les baignoires en or massif, il faut faire avec ce qu'on trouve... Attention, ce n'est quand même pas le formule1 du coin mais disons que la comparaison avec le Juliana n'est pas flateuse.

 

Quintessence de cette différence marquée, le petit déjeuner du vendredi 20 février.

A mon réveil, je croise déjà Maman qui en a fini. Elle a beau me mettre en garde sur l'omelette et le reste, je viens de me réveiller, j'ai mal aux yoeufs...

A table, ne reste que Pedro, qui lui aussi reste sur sa faim. Il me met en garde itou, on verra bien...

Mon assiette arrive, ça n'a pas l'air si crade.

Seulement entre l'air et le gout, il y a un monde!!

 

Ca me rappelle une anecdote que j'avais oublié d'écrire jusque là.

Quand j'étais avec Mary à Phang-Nga en Thaïlande, on avait chercher à se faire un petit déjeuner. Après avoir tournés en rond pendant près d'une heure, on avait fini dans un boui-boui de première. J'avais commandé deux tartines et Mary avait commandé une pizza aux saucisses (ahhhh, l'Allemagne...). Je ne m'en suis toujours pas remis et glousse de mémoire en me rappelant qu'elle a failli casser sa fourchette dedans, qu'elle a changé de couleur à la première bouchée et qu'on a été obligé de faire discrêtement appel au chien de la cuisinière pour nous rendre à l'évidence : c'est tellement imbouffable que même le chien n'en a pas voulu!!!!!!!!!!!!!!

 

Et bien cette fois avec Madro, c'est la même chose!! Et comme il n'y a pas de chien, impossible de faire la démonstration. Tant mieux pour le pauvre quadrupède!!!

Heureusement qu'il nous reste des fruits de la veille dans la glacière, on pourra au moins se venger là-dessus!

Et c'est pas grave si le sachets dans lequel sont contenus les fruits est crevé et donc plein d'eau provenant de la fonte des glaces, c'est de loin meilleur que toutes les omelettes de Kampong Thom réunies!!!

 

Et en voiture Simone, on est reparti!

Dans la matinée, alors qu'on est sur la route depuis une petite heure, je me fais un petit challenge perso'.

Le parle sans discontinuer depuis le départ et en mon fort intérieur, je me fais le pari que dans les 10 minutes qui viennent rien ne va changer.

Si j'ai raison, je suis le seul qui gagne car je vais dormir à l'arrière.

Si j'ai tort, tout le monde a gagné, c'est la loi du silence qui s'impose.

Qu'est ce que tu penses qu'il se passa?

Regarde ta montre et compte 10 minutes, tu te rendra compte que ça peut être très très très long...

Et bien ça n'a pas manqué, 10 minutes de monologue ininterrompu plus tard, j'enjambe mon siège et ferme les yeux. C'est d'ailleurs étonnant de voir à quel vitesse un discourt énervant peu devenir subitement un discourt endormissant!!

 

Je suis tiré du sommeil par une Maman à bout de nerfs ou presque...

Il faut dire qu'elle n'a pas de bol. Depuis le premier jour à Phnom Pen, chaque fois qu'on prend le minibus, elle est assise derrière à gauche de Le. Et comme celui ci se retourne pour nous parler, Maman est donc aux premières loges, difficile dans ces conditions d'éviter les balles.

Pedro, lui est assis juste derrière Le qui n'est pas un hibou et ne peut donc pas tourner sa tête à 180 degrés. Il est donc le plus souvent en dehors du champ de vision de Le qui ne peut pas le regarder, tout au plus le voir.

Moi, je suis un cran derrière, toujours entre deux siestes.

 

La suite, c'est deux nouveaux temples.

Pour le premier d'entre eux, notre timing coïncide avec une classe cambodgienne qui le visite aussi. L'ambiance est bon enfant, les sourires automatiques.

Dans le second, on ne croise que quelques touristes (5 ou 6, pas la mort...) qui vagabondent entre des arbres hauts comme des immeubles et des tours de pierres délicatement scuptées voilà 800 ans.

Seule anecdote qui me revient à propos de ce temple, on y croise en plus d'un écein d'abeille collossal dont la surface bouge comme des vagues alors que chaque abeille fait bouger sa voisine et ainsi de suite, des fourmis rouges dont une me pique sur le pied. La piqure est douloureuse à souhait mais ça ne dure pas, heureusement que personne n'a marché dans une fourmillière, parce là...

 

Dernière étape de la journée pour laquelle il a encore fallu me sortir des nymbes. Un pont d'époque, c'est beau et nous occupe un quart d'heure, grand maximum.

 

Il est 14h quand on arrive à Siem Reap à l'hotel Day Inn.

Rappelez-vous comment j'ai décrit l'arrivée à l'hotel de Phnom Pen; et bien multipliez par au moins 2 et le compte y est.

A nouveau le portier.

A nouveau le porteur.

A nouveau la piscine.

Mais là où les chambres du Juliana ressemblaient à du moyennement supérieur (plus je fume des Alain Delon, plus j'ai les critères et le melon qui enflent), ici ça ressemble à du supérieurement supérieur : Fleurs sur les lits, panier de fruits, la télécommande la plus évoluée que j'ai jamais vu pour tout contrôler, et pour finir, Madro sont au premier étage et ont droit à un petit balcon, moi, je suis au rez-de-chaussée avec une large terrasse donnant directement sur la piscine... Rien à ajouter si ce n'est qu'à partir de maintenant oubliez le tutoiement que je ne tolère plus.

 

Ajoutez à cela le fait qu'on dit "au revoir" à Le qui rentre à Phnom Pen, remplacé ici par un de ses collègues, le compte est bon. Il nous faudra bien une après-midi entière pour se faire à cette overdose d'over-choses.

 

Sachant qu'en plus à partir du lendemain, on entame le lourd, le très lourd, comme on dit ici la huitième merveille du monde, Anghkor Wat et ses environs... Ca fait chaud dans le slip!!

 

 

Quant à vous, mes p'tits candides, si ça vous fait ne serait-ce qu'un tant soit peu tiède dans le slip, c'est toujours ça que l'hiver n'aura pas et ça suffit à mon bonheur.

C'est pas mentir que dire que vous me manquez, que j'ai souvent un lit king size dont je suis seul à profiter, que la piscine est assez grande pour nous tous.

Au plaisir de vous voir ici ou ailleurs. C'est pas le choix qui manque.

Grosses bises du haut de mes 32 ans et plus que demi.

 


PS : Et sachez que les photos correspondantes sont en ligne, c'est le double effet Briscouille! A votre bon plaisir! 

 

 

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P
<br /> Dis donc Brice, il n'y avait pas moyen de la «Le» fermer à ce Le. Est-on obligé d'écouter les guides. Je ne me rappelle pas si c'est à Éphèse ou à un autre site du genre que mon épouse et moi avons<br /> laisser le guide avec les autres touristes. Elle nous emmerdait avec ses consignes. Lorsque nous avons terminé notre visite, nous l'avons retrouvée seule. Tous les autres avaient décidé de lui<br /> épargner ses boniments et ses consignes. Bien bon pour elle! Quant à nous, on a visité le site à notre manière.<br /> <br /> <br />
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M
Hello boy Comment vas tu? J'ai hâte d'avoir de tes nouvelles. Tu n"as pas du rester bien longtemps au Cambodge... Peut-être as-tu eu des problèmes de communication vers le nord...<br /> Mille bisous
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C
Avec un peu de retard, bon anniversaire cousin.<br /> Continue de nous relater tes aventures.
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S
<br /> Merci mon Couz"!!! Ca fait bien plaisir!!!<br /> Prends bien soin de la ptite famille si j'ose dire et si un autre polichinelle arrive a se caser dans un tirroir, tu sais ou crier la nouvelle!!<br /> Gros bisous a tous!<br /> A bientot<br /> <br /> <br />
R
Ah parceque non content de faire le tour du monde et de nous narguer à longueur d'articles, monsieur continue à suivre l'actualité de son pays! Bravo petit scarabé. Bon et sinon le récit et les tofs indianajonessesques de siem reap, c'est pour aujourd'hui ou pour demain? ;-)
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S
<br /> Pour apres demain plutot... Desole pastorino, trop de vin de messe c'est pas bon pour concourir pour le Nobel de litterature!!!!<br /> <br /> <br />
R
Et soudain, la boulette... Non seulement j'ai rien à fouttre, mais en plus, j'oublie ton anniv! L'âge du christ en plus tabarnak. Mille baisers amigo. Que tes chakras s'ouvrent encore et encore, c'est que le début... Bon ok, je m'arrête. Je réserve quelques tirages originaux de tes tofs. +++ (*)(*)
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S
<br /> Je pensais mettre les photos aux encheres chez Christies mais par les temps qui courrent, comment etre sur que tu n' est pas un escroc cambodgien qui veut retroceder les cliches a son pays?<br /> Tout fout l' camp...<br /> <br /> <br />