Sympathiquement renvoyé de la finance mondiale à faible responsabilité alors que la démission se profilait, très débrouillard mais pas très manuel, capable de gravir une montagne mais pas sportif, titulaire du permis de conduire sans savoir, vivez mes aventures baroques autour du monde!
Que le fans de prose prennent un verre,
Que les fans de vers fassent une pause,
Ich bin de retour et toujours pas en alexandrins!
Je suis de retour dans tous les sens du terme puisque le bus dans lequel je me trouve dans la nuit moite du lundi 9 février au mardi 10 me ramène pour une ènième fois à Bangkok... C'est pas que je m'y sentes comme à la maison mais les thaïlandais ont collé leur capitale au beau milieu du pays donc pour aller d'un coin à un autre, il faut bien y refaire une escale.
Cette escale ci, en tout cas, promet d'être haute en couleur puisque j'y ai été convié en toute urgence.
Mary, avec qui on est comme cul et chemise, retrouvera la chaleur germanique hivernale le jour suivant et il semblerait qu'elle appréhende le climat au point qu'elle ait déjà besoin d'être réchauffée.
J'arrive donc à Bangkok au terme d'une nuit routière pas très efficace. Le siège qui m'a été désigné est dépourvu de tout, y compris de confort, et c'est bien beau si j'ai dormi 4 heures.
Léthargique, je rejoins donc ma p'tite teutonne au lever du soleil.
Cette fois-ci, c'est sa chambre qu'on partage et la môme n'a qu'une chambre single pourvue d'un petit lit. Seulement il en faut plus pour me décourager! Et elle aussi!
Comme il est 7h du matin et que c'est à des années lumières d'être notre heure de prédilection, le rapprochement franco-allemand se fait naturellement; on se recouche, les cuillères retrouvent leur tiroir. Et cette fois, Tally n'est plus là pour les en sortir. Résultat, au réveil de 11h, après s'être décrottés les commissures des yeux pour y voir plus clair, le temps d'échanger deux-trois politesses, le rapprochement est consommé, il est temps de célébrer l'union franco-allemande!
Je vous épargne, j'ai envie de dire malheureusement, les détails car ma grand-mère entre autre va lire ce compte rendu, mais disons de la façon la plus imagée possible que après les amuses-bouches, il faut remettre le couvert pour l'entrée. Qu'après l'entrée arrive le plat principal dont on peut éventuellement se re-servir à loisirs. il arrive alors qu'on soit un peu balloné et qu'il est temps de faire une pause, c'est le trou normand.
En effet, ça fait beaucoup au bout d'un moment quand même... On est pas des machines... D'autant qu'il est 16h et qu'on a passé quatre heures à table!
Je sors alors ma botte secrète et en guise de pause, je convie ma chère pour une (re)découverte de la "sky tower", sans doute le plus beau coucher de soleil de la ville puisque perché au 84ème étage.
La vue est toujours au rendez-vous et la pause bienvenue.
C'est même tellement bienvenue qu'on y mangera avec Bangkok à nos pieds avant de retourner à l'hotel pêcher par gourmandise plus que taquinés par la faim.
J'étais affamé, je suis maintenant repu.
Et pour la demoiselle c'est pareil, on en peut plus...
On remettra bien le couvert une petite fois le matin suivant mais il est l'heure. L'heure pour Mary de s'évanouir dans la nature et l'heure pour moi de retourner à des considérations plus basiques du genre : qu'est ce qu'on mange? Et merde, du riz...
Il est donc midi lorsque je suis donc tout seul dans une chambre single, c'est le retour à la normale et aux occupations plus terre-à-terre.
Comme je n'ai pas vraiment la coeur à la visite d'une ville que je commence à connaître comme ma poche, je passe mes mercredi et jeudi au cybercafé pour mettre de l'ordre dans l'blog. Deux jours, rien de moins pour que tout soit à jour... Tu parles d'une chianlie! Mais au moins, le résultat est que tout est carré comme on dit chez les troupes de marines.
Seul intermède dans cette océan de prise de tête, je me suis occupé de la suite du programme. Je suis l'heureux acquéreur d'un nouveau billet de bus. La destination : Phnom Pen, capitale du Cambodge.
Nouveau pays, nouvel horizon, de quoi penser à autre chose après 24h à vivre comme un lapin. Et j'en ai besoin de penser à autre chose car c'est le retour à la normale, je me serre la ceinture!
Petite contrariété en passant : Phnom Pen est à quinze heures de route, douane comprise, et il n'y a pas de bus de nuit pour faire le trajet. Le départ est prévu à 8h du matin le vendredi 13 (tiens tiens...) pour une arrivée à 23h le même jour. Sacré programme!
Je vais donc enfin quitté Bangkok et la Thaïlande avec plein d'images dans la tête après six semaines sur place qui, comme le reste du voyage, seront passées à mille à l'heure.
De la fête, de la boisson, un aquarium, de la moto, du golf, de la forêt vierge, des cascades, de l'auto-stop, des crocodiles, des couchers de soleil, du camping, des singes, des crottes d'éléphants, du train, des temples, du piment, du kayak, de l'escalade, du tilleul, du long-tail et du speed boat, des ananas, des lagons azurs, des allemands, des grottes, des villages de pêcheurs, de la plongée, de la romance, en un mot du kiff!!!!!
Et si ça ne t'a pas suffit, t'as qu'à me suivre de l'autre côté de la frontière.
Sûr qu'au Cambodge, ils ont aussi de quoi faire!!
Je te prends comme témoin.