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Sympathiquement renvoyé de la finance mondiale à faible responsabilité alors que la démission se profilait, très débrouillard mais pas très manuel, capable de gravir une montagne mais pas sportif, titulaire du permis de conduire sans savoir, vivez mes aventures baroques autour du monde!

Il y a le ciel, le soleil et la mer... (Phang-Nga)

Seul sur le sable, les yeux dans l'eau,

mon rêve était trop beau.

L'été qui s'achève, je partiras à 100km de là!!! (merci Roch)


A 100km de là, pas trop loin donc. Pas question de quitter le paradis et de retourner à Bangkok sur le champ. Mon nouveau visa thailandais courre encore pour les 10 prochains jours et il est encore temps de le faire fructifier.


Je suis donc parti pour Phang-Nga et son parc national, encore un...

Mais pas question d'être blasé par quoi que ce soit, on dira donc un parc national, encore un!!!!!

Le parc national de Phang-Nga devrait être un avant gout de la baie d'Halong au Viet-Nam avec sa cohorte d'îles calcaires qui sortent de l'eau comme des feux d'artifices. C'est tout ce que je sais et c'est déjà pas mal!

Deux heures de bus tout au plus, voilà ce que j'ai dû endurer pour m'y rendre.

A l'arrivée, il est 15h, trop tard pour faire quoi que ce soit. En plus, on est dimanche et tout est fermé dans le bled. La seule chose à faire dans ces cas là, c'est d'écrire jusqu'au bout de la nuit et je ne me suis pas privé, j'ai envie de dire malheureusement...


Le lendemain, on repasse aux choses sérieuses à savoir un peu d'exploration.

Je quitte ma chambre d'hotel à 11h et tombe sur Mary, une petite blonde allemande qui s'apprête à quitter l'hotel. On discute cinq minutes, le temps pour moi de me rendre compte qu'elle ne sait pas bien ce qu'elle veut faire mise à part quitter sa chambre d'hotel.

Comme la gamine est beaucoup plus mimi que cracra, je la convains de rester une journée de plus bien qu'elle ait des engagements par ailleurs et de partager ma chambre pour économiser les frais, c'est toujours ça de pris. Pas d'arrière pensée de mon côté ou si peu que c'en est dérisoire.

On passera donc la journée ensemble et advienne que pourra...


On part donc en ville, un bien grand mot pour cette petite bourgade de quelques milliers d'âmes.

On a beau être dans le sud de la Thaïlande, entre Phuket et Krabi, deux haut lieux touristiques, ce qui frappe ici c'est qu'on ne rencontre aucuns touristes. En une après-midi de vadrouille, on ne passe que devant deux hotels modestes et les seuls restaurants sont des gargottes sans prétentions aucunes. Ca sent l'Asie dans le sens le plus naturel du terme et ça fait du bien après Phi Phi et Ton Sai.

En plus, avec Mary, on ne se prend pas le chou, l'essentiel est de laisser la route principale derrière nous et de marcher au gré des chemins de traverse qui se présentent.

Tantôt on fait fausse route. Le chemin est en plein soleil, ça monte et ça descend presque comme aux plus belles heures népalaises, et ça ne mène à rien...

Mais tantôt, c'est banco. Sur le bord de la route, une statue a le bras tendu vers le bas côté, comme si elle pointait une direction. Comme vu dans Amélie Poulain, lorsque une statue montre une direction, seul l'imbécile regarde le doigt.

Avec Mary, on est pas des imbéciles, on suit donc la direction plutôt que le doigt.

Puis un panneau apparaît : Le Paradis, l'Enfer, puis un nom de grotte dont j'ai déjà oublié le nom. Ne me blamez pas, le thaïlandais c'est pas commode commode.

Là, c'est un peu Disneyland à la sauce locale, par là j'entends épicé.

Le paradis, c'est des dizaines de statues représentant des dieux dont il faut être un local pour savoir qui ça représente. En tout cas il y en a de toutes les couleurs, de toutes les formes, avec autant de bras que possible, le plus le mieux.

Ca fleure bon la spiritualité autant que le mercantilisme quand un moine nous propose d'acheter de la nourriture pour les singes.

Car on ne l'avait pas vu au premier abord, mais ça grouille de toutes parts.

Et puis 20 baths pour un kilo et des bananes, ça a le mérite de les faire venir et Mary sourit de toutes ses dents, c'est joli.

Les singes crient, se bousculent, veulent tous être au premier rang. Ils sont tellement nombreux qu'on ne sait pas où donner de la tête ou de la banane pour être plus précis. En 5 minutes, montre en main, on est dévalisé mais comme on a pris chacun une cinquantaine de photos, tout le monde en a pour son compte.

Il est alors temps d'aller en Enfer...


Même si le panneau n'avait pas indiqué que l'enfer est ici, on aurait compris de nous même. Je n'ai jamais vu pareil spectacle!! Comme au paradis, il y a peut-être cinquante statues, mais qui montrent ici des scènes de meurtres, de tortures, j'en passe et des pires... Les visages sont ultra-expressifs autant que le rouge figurant le sang paraît nous éclabousser. La sensation de malaise pourrait être là, mais non, on est en Thaïlande, faut surtout pas chercher à comprendre!

Autre chose spectaculaire ici, un dragon long de plusieurs dizaines de mètres et plus haut que ma petite personne garde l'entrée. Voyez les photos pour réaliser la taille de la bêête.


On reste là moins longtemps qu'au Paradis, l'absence des singes n'y est pas étrangère.


Et après l'enfer, qu'est ce qu'on trouve? Le calme et la sérénité.

Une grotte assez profonde nous offre un abri précieux contre la chaleur combinée du soleil et de l'enfer. A l'intérieur, la température est clémente. Un petit ruisseau serpente gentiment. Les stalactites et mites se construisent petit à petit. Deux ou trois chauves-souris vollètent gentiment en attendant le coucher du soleil.

Au fond de la grotte, là où ce n'est plus éclairé, nous parviennent les cris de dizaines d'autres qui doivent être agités par des rêves de sommeil diurne.

Et entre les deux, là où la lumière tend vers l'obscurité trône un bouddha de jade pas piqué des hannetons.

L'ensemble pourrait plaire à un Tim Burton, c'est sûr!


Après la grotte, il est temps de rentrer à l'hotel et que je sois rattrappé par mon passé.

En effet, Tally et sa copine Heike doivent arriver en ville, et comme il était convenu avant que je rencontre Mary, on dort dans le même hotel.

On devait partager la même chambre à nouveau, mais changement de programme oblige, il faut que je m'explique...


Tout se passe dans les règles de l'art, l'échange est courtois et les allemandes sympathisent. Heureusement pour moi, j'avais déjà fait part à Mary de la propension qu'ont Tally et Heike de parler entre elles en allemand et ma nouvelle coloc' est la première à recadrer tout le monde dans la langue de Shakespeare.

On dîne tous ensemble dans une gargotte et on finit la soirée sur la terrasse de l'hotel à boire quelques bières à la santé de tout le monde, et y compris la votre, santé!!!!!


A 1h30, tout le monde est pompette et vanné.

Chacun rejoint sa chambre.

Avec Mary, rien ne se passe si ce n'est qu'on s'endort l'un contre l'autre comme deux cuillères dans un tirroir. C'est doux comme la rosée et frais grace au ventilateur qui s'évertue à faire baisser la température si besoin était...


Au matin, on se réveille dans la même position si ce n'est que j'ai une main dans la mienne.

Malheureusement, tout le monde se réveille conjointement comme annoncé la veille au soir et Tally vient frapper à la porte pour le petit déjeuner... Après quoi, Mary doit repartir et j'ai un bateau pour un parc national à prendre, on tentera quand même de se revoir à Bangkok sur le chemin du retour, alchimie quand tu nous tiens...


C'est donc un nouveau jour qui commence et une amitié qui se termine.

J'en ai finalement plus qu'assez de passer mes journées avec Tally et Cie, c'est là que nos chemins se séparent. A 14h, dans mon coin, je réserve 24 heures d'équipée sauvage à travers les îles avec la nuit à passer sur un village de pêcheurs.

J'écris "sur", car Koh Pannyi est un village construit sur pilotis au milieu des pitons calcaires à deux mètres au dessus de l'eau.

Je vous engage à faire une recherche google d'une photo aérienne car c'est à tomber à la renverse.


Je suis donc conduit au ponton à 16h pour prendre un long-tail boat jusqu'au village en question, je suis le seul touriste.

Pendant la traversée, on est entouré de mangrove.

A l'arrivée, c'est beau mais je prends vite compte de la réalité. Dans le village, tout n'est là que pour flatter le touriste. Les boutiques se succèdent les unes après les autres. Ici des T-shirts, là des coquillages. Tout est à vendre et à négocier.

Il y a même une famille qui retient prisonniers un faucon et un aigle, attachés par les pattes, et qui facture 50 baths la photo en compagnie des pauvres animaux. C'est que le village a l'air paisible à cette heure mais tous les touristes en excursion dans le parc national s'arrête là pour la pause déjeuner. Le business tourne donc à plein régime... Tant pis pour les rapaces, tant pis pour les coquillages...


Malgré ça, en fin d'après-midi, le village retrouve son calme.

Je me ballade donc, seul gringo parmi les pêcheurs, jusqu'au dîner, où j'ai droit à un poisson d'un demi-kilo juste pour ma pomme. Tout autour n'est que silence. Pas de problème pour dormir si ce n'est que je passe encore 3 heures à écrire...


Mercredi matin (4 février), je suis tiré du lit à 7h. J'ai raté le lever de soleil, tant pis, il y en aura d'autres.

A 8h30, le long-tail revient avec à son bord 6 nouvelles personnes qui ont réservées la journée de croisière entre les îles, à partir d'ici le même programme que moi.

La journée se passe donc au fil de l'eau, je suis assis tout devant donc personne dans mon champ de vision, juste le parc qui s'étale sous mes yeux. Partout les falaises se dressent, parfois sur des centaines de mètres de long, parfois juste pour nous rappeler à leur bon souvenir comme des carottes géantes faîtes de pierre qu'un géant aurait planté là juste parce que c'est joli.


Au cours de la journée, le bateau s'arrête quatre fois.

La première pour visiter une grotte.

La deuxième pour le déjeuner sur une plage qu'on ne partage qu'avec le soleil et les palmiers.

La troisième pour le clou du spectacle : James Bond Island, qui s'appelle comme ça car "L'homme au pistolet d'or" a une scène qui s'est tourné ici. C'est l'occasion d'un embouteillage de touristes mais le spectacle est à la hauteur de l'affluence. James Bond Island, qu'on retrouve sur 90% des T-shirts vendus au village de pêcheurs, est la carotte par excellence. Trois mètres de long, trois mètres de large, 20 mètres de haut. Grandiose même s'il faut partager la vue avec tous les moule-bites des environs...

Et enfin le quatrième stop est l'occasion de faire du shopping sur le village de pêcheurs.


Il est 17h quand on retourne à Phang-Nga.

Aucune trace de Tally, tant mieux.

Aucune trace de Mary, tant pis.


Il est temps d'une dernière nuit sur place. Demain l'itinérance se poursuit. Dans le bateau, j'ai rencontré un couple qui venait de faire une croisière-plongée aux îles Similan et qui m'en a dit le plus grand bien, du genre WHAOUUU.

Qui plus est peu de temps avant, j'avais skypé avec Papa qui m'avait dit interrogatif :

- "Alors comme ça, tu ne vas pas plonger en Thaïlande?"

J'avoue que cette phrase m'a bien démangé et que le couple a fini de me convaincre; demain je pars pour Kao Lak, ville la plus proche des îles similan. Il sera alors temps de savoir combien de plongées, combien de temps et combien de brouzoufs.


Sur ce, en tout bien tout honneur, je fais mentalement la cuillère avec vous.

Je m'interdis d'aller plus loin, faut pas déconner non plus...


Merci pour vos nombreux commentaires sur le texte précédent, mais ne vous arrêtez pas là, je suis un boit-sans-soif, et il y a de la place pour tout le monde.


En bonus, on est mardi 10 et je viens de passer la journée à Bangkok à l'internet café pour avoir le privilège de vous dire que les photos sont à jour ou à quelques heures de l'être et les vidéos itou. Y'en a pour tout le monde car tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil. En tout cas beau et gentil, s'il est assidu à faire ma pub et à convertir les infidèles, s'il est inscrit à la newsletter et s'il laisse des commentaires à tout va.

J'insiste mais c'est mon rayon de soleil perso' quand je vois vos noms dans mon église.


Je vous bénis oui oui.


A bientard

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P
<br /> Un autre point qui nous unit : tu cites souvent Brel (il est et sera toujours mon maître à penser; les autres points qui semblent nous réunir : le type de photos que tu prends, le dégoût des<br /> attrapes touristiques; l'amour du voyage, la poésie des mots et bien sûr l'humour. «Qui m'aime me suive. Je t'aime bien, alors je te suis. P.-A.<br /> <br /> <br />
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S
<br /> Et quand je vois ton nom qui s'affiche m'annonçant un nouveau commentaire, c'est loin d'être "au suivant".<br /> Comme les autres, je t'aime bien alors je te lis.<br /> Merci P-A<br /> <br /> <br />
M
attention nous voila. Nous aussi on veut du soleil, de la chaleur... ici, il annonce de la neige. A dimanche. Gros bisous
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S
<br /> Vous voulez de la chaleur?<br /> J'vais vous en donner moi de la chaleur!!!<br /> D'ailleurs y'en a largement pour tout le monde!<br /> <br /> <br />
Z
Je connaissais Brice, lézard au soleil… et voilà maintenant Brice, les arts de la table !<br /> C'est tout toi ça : aller en Thaïlande pour apprendre l'allemand. <br /> Bise,<br /> Z
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S
<br /> Les arts de la table sans les artifices ni les artichauts,<br /> j'en passe et des meilleures!<br /> <br /> Et comment ce sont passees tes journees aventureuses au plat pays?<br /> Est-ce qu'il leur reste de la biere ou bien?<br /> <br /> <br />
N
Quel est ce sourire béat qu'on devine derrière ton écran? T'as vu la vierge "Mary" ? Ho ho ho<br /> Des bises le Brice
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S
<br /> La vierge Mary vaut mieux que le gros Crozemarie!<br /> Represent' le Dave!<br /> bises<br /> <br /> <br />
L
ah, il a l'air de bonne humeur le brisssssou! et je te comprends... après toutes ces souffrances alpinistes et teutonnesques enfin la récompense. des plongées magnifiques avec de bien belles photos et, cerise sur le gateau, le retour de la jolie Mary. Proud Mary, mais pas prude à ce qu'il mary-ve de voir. "2 cuillères dans 1 tiroir", c'est assez imagé... j'adore tes métaphores ;-)<br /> gros bisous mon brissou, je t'abandonnes pendant 10 jours : c'est mon tour d'aller plonger sous le soleil des tropiques.<br /> Ciao. on se quitte en chanson?<br /> "Petite Mary je parle de toi<br /> Parce qu'avec ta petite voix<br /> Tes petites mains tu as renvoyé Tally à Des milliers de bornes<br /> Petite furie je me bats pour toi<br /> Pour que dans 10 000 ans de ça<br /> On se retrouve à l' abri sous un ciel aussi joli<br /> Que celui de Phang-Nga"
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S
<br /> Moi je n'etais rien et voila qu'aujourd'hui,<br /> Je suis le gardien de l'eveil de ses nuits,<br /> Je ken' a mourir...<br /> <br /> Profite de la grande bleue, et je parle pas de la schtroumfette!<br /> Biz grand et si tu croises Francis, dis lui que la corrida, c'est pas ce qu'on croit.<br /> Elle ne garde ni la queue ni les oreilles, et 'cest bien mieux comme ca!!!<br /> Ami de la poesie, bonjour...<br /> <br /> <br />