Sympathiquement renvoyé de la finance mondiale à faible responsabilité alors que la démission se profilait, très débrouillard mais pas très manuel, capable de gravir une montagne mais pas sportif, titulaire du permis de conduire sans savoir, vivez mes aventures baroques autour du monde!
Oh la la lala!! Devinez ce qui m'arrive?
Non, vous voyez pas?
Ca fait une paye que ne me suis pas retrouvé devant mon clavier pour vous relater ce qui m'arrive.
Il faut dire qu'il s'en est passés des kilomètres, des bus, des bateaux, des trains. Je vais essayer de faire simple et fractionné, vous allez voir, vous êtes en première classe.
Le dimanche a donc consisté a déserté mon hotel à Pak Chong dans la journée et de prendre le 1er train pour Ayuthaya.
Je retrouve l'hotel après avoir dit au revoir à Rachel, il est 11h. Je prends le reste de mes affaires, règle l'addition, et m'apprête à qui les lieux pour la gare. C'est alors que la responsable me dit qu'il y a une navette gratuite mais à 14h. J'accepte sans problème.
Mais autre problème intervient, j'ai trois heures à poireauter et toutes les 10 minutes il y a quelqu'un qui vient me louer une chambre à grand renfort d'arguments. Seulement maintenant, je sais faire le vide, beaucoup aurait craqué sous la pression, mais non, pas moi, je m'en vais comme un prince.
A l'heure voulue, je suis à la gare.
Sur le quai, je suis le seul touriste jusqu'à être rejoints par un jeune couple de néherlandais qui vient s'assoir à deux sièges de moi. On discute de tout et de rien jusqu'à ce qu'un thaï vienne s'assoir entre nous.
Le garçon a une vingtaine d'années et est apparemment le garçon à tout faire de la gare. Il est habillé d'une loque, semble être un peu simplet car par moments, il ne controle pas la salive qui lui coule de la bouche. Il fixe le couple d'à côté, pas de réaction. Il me fixe à présent. Et moi, je ne peux m'empêcher de le regarder. Résultat, il commence à dire quelque chose en thaïlandais. Sauf que ce qu'il dit, c'est trois mots à l'infini, d'un ton monocorde. Ca le fait bien marrer quand je répète après lui.
Mais j'ai beau lui transmettre de toutes les façons possibles et immaginables que je ne parle pas un mot de thaïlandais, le type essaye sans cesse les mêmes trois mots. 20 fois, 30 fois, 40 fois... Usant, d'autant que mon bonhomme prend un crétin plaisir à me parler à une main de mon visage. J'adoooooore!!!
J'adore encore plus quand le chef de gare s'excuse que le train aura 30 minutes de retard. Soit.
Le train arrive, on avance un peu sur le quai avec mes 2 compagnons, et le thaïlandais nous suit, jusqu'à monter dans le train! Et voilà maintenant qu'on est quatre face à face. Le controleur viendra clore le débat passionné que j'ai avec le simplet sur la nécessité pour moi d'apprendre au moins les trois mots qu'il radote. Tous les passagers s'amusent de la situation, c'est déjà ça.
"T'as pas de billet? tu viens avec moi! Bon voyage messieurs dames!"
Et le train poursuit son cours jusqu'à Ayuthaya.
Ayuthaya, c'est charmant.
C'est en son centre une grande île formée par la jonction de plusieurs rivières, dis comme ça c'est un peu compliqué, c'est charmant, on s'en tiendra là...
Qui plus est, c'était la capitale de ce qu'était la Thaïlande du XIVème au XIXème siècle, donc ça regorge de temple, y'en a partout!
Pour ma part, Ayuthaya pour le moment, c'est prendre le bateau pour rejoindre l'île, ça change du taxi et c'est pas un mal.
Le premier jour (dimanche 18) se résume à une prise de possession de ma chambre et à un début d'écriture.
Le 19, je suis tellement content d'avoir écrit pendant trois heures la veille que je remets ça dès le réveil vu que j'ai pas eu le temps de finir le soir précédent, vu qu'il faut bien dormir.
Donc lundi, je suis absorbé par le récit et compile trois nouvelles heures devant l'écran, damned!!!
Mais le plus ennuyeux (NDLR : est-ce que j'ai le droit d'écrire chiant?), c'est que ma seule journée pleine à Ayuthaya est bien entamée. En plus, j'ai moyen envie de courir, il fait une chaleur de bête.
Heureusement, ici tout est mis en oeuvre pour contenter celui qui comme moi, s'éparpille jusqu'à pas d'heure dans l'après-midi.
Je prends l'option de réserver une place dans un bateau qui fait tout le tour de l'île à grand renfort d'arrêts dans les sites principaux.
Le bateau est un long-tail boat (bateau longue queue) bien connu de qui voyage en Asie de sud-est.
Pour ceux qui calent, c'est un petit bateau de bois propulsé à l'arrière par une hélice placée au bout d'une longue tige.
La ballade est top, les photos sont en ligne.
Ca dure deux heures jusqu'au coucher du soleil, jusqu'à notre dépose finale au marché de nuit d'Ayuthaya. C'est le repère des petites gargottes. Je me fais péter la ceinture comme de rigueur et rentre à l'hotel... Mais en prenant la direction opposée!
Heureusement que je suis sur une île et ne peut donc pas trop m'éloigner. Il me faudra deux heures pour finalement retrouver mon gîte. Damned bis!!
Le lendemain, il est temps de retourner à Bangkok qui n'est qu'à 1h30 de train.
J'ai tout mon temps, allons faire une petite marche.
Après quelques centaines de mètres, je réalise qu'il fait très chaud surtout qu'il n'y a pas d'ombre quand le soleil est au zénith.
Je vais quand même jusqu'au temple que j'avais repérer par avance qui est fermé en fait... Mais c'est pas grave, je rentre à l'hotel sous le cagnard, déjà bien content d'être ici. Je vais pouvoir sécher à l'hotel avant de penser au train pour Bangkok.
A 14h, je suis à la gare, pas de retard, sans d'histoire.
Dans le train pour Bangkok, je me mets en queue et suis entouré à ma place par tous les policiers et controleurs du train qui veulent me parler de Zidane et de Jack Sirac.
Ca dure un moment puis ils retournent à leurs occupations, je me mets à la fenêtre. Interdit par la SNCF, mais en Thaïlande, le train classique roule à 50km/h, donc tu as le temps de voir venir le TGV d'en face. Qui plus est, plus on s'approche de Bangkok, plus le train croise de routes.
Et bien vous savez quoi? En Thaïlande, c'est le train qui s'arrête pour laisser passer les voitures! Et quand son tour vient, c'est alors à lui de passer. Donc vraiment, on a le temps de voir venir!!
A l'arrivée, je saute dans un taxi qui saute dans les embouteillages!
Re-bienvenue à Bangkok, respire!!!! Et prends ton temps! De toute façon, pas question que je marche, j'ai mes 18 kilos avec moi, c'est un coup à se faire mal avec cette chaleur et ce traffic!
Une heure pour faire 3 bornes, je suis quand même, pas mécontent d'arriver.
Une bonne douche froide plus tard (NDLR : de toute façon, t'as pas le choix et c'est très bien comme ça), je pars à la recherche d'Anna et Charlie, mes compères suédois dont c'est le dernier soir en Thaïlande après deux mois de fêtes. Ils vont retrouver le chemin du travail sous des lattitudes australes puisqu'en Australie où ils volent le lendemain.
Il est 18h quand je tombe sur eux. Impossible de les rater, ils sont immanquables.
Et donc la soirée commence! Sur une cadence infernale!
On virevolte de place en place, les heures passent comme des minutes, il est 4h quand on se dit bonne nuit.
Rendez-vous est de toute façon pris le jour suivant pour un petit déjeuner dans le potage, le cirage ou le brouillard, c'est au choix et ça change pas grand chose.
L'encas est vite consommé, tout le monde a des retours de flammes de la veille au soir, est triste de partir ou de voir partir.
A 14h, C'est la séparation et la reprise en main de l'aventure dans une version un peu plus diurne et active (ou pas).
Depuis l'année dernière et mon premier passage en Thaïlande, je ne suis pas encore aller dans le sud du pays pour témoigner de la chienne de vie qu'on a quand on gravite autour de plages paradisiaques. Depuis ce temps-là, j'ai très envie d'aller faire un tour dans la province de Krabi.
Je n'ai qu'une référence visuelle, c'est une photo de Railey beach que j'avais vu l'année dernière et j'en suis encore tout retourné.
Ni une, ni deux, je prends un billet de bus pour Krabi. Douze heures de route du soir au matin, c'est toujours mieux que du matin au soir. Et au réveil, Bangkok ne sera plus qu'un nuage de fumée.
C'est parti mon Kiki, suivez le guide et évitez de marcher sur le sable pieds nus, ça brule.
Ca brule autant que mon envie de vous étreindre...
Vite, une douche froide!!!!!