D'habitude, j'ai rien contre le fait de descendre une bouteille.
Cette fois-ci, tout amateur d'alcool sera deçu d'apprendre que la bouteille est pleine d'air.
Et c'est exprès!!
L'Emy Camp à Marsa Alam est tenu par une famille adorable.
Samer est libanais, a fait carrière comme chanteur avant de s'installer ici pour développer cet hotel.
Sarah, sa femme, est néo-zélandaise. Son visage fleure bon l'influence maorie. Elle fait une tête de plus que Samer et est douce comme de la soie.
Nadia, leur fille, essaye de prononcer son premier mot.
Dès les premières minutes, ils me font me sentir comme à la maison. Je suis pour ainsi dire le seul client et très enclin à discuter de tout et de rien.
On dîne tous ensemble avant que je me rendes avec Samer au centre de plongée pour prendre la température. Je suis tellement bien accueuilli que je m'engage à dîner tous les soirs au camp avec mes hôtes.
Concernant la plongée, il sera convenu que je plonge 10 fois pendant les 5 prochains jours sur 5 sîtes différents.
Le premier jour consiste en une remise à niveau. Je suis pris en charge toute la journée par un intructeur mis à mon unique disposition.
On part avec le reste des plongeurs au petit matin dans le bateau lourdement chargé de bouteilles, combinaisons et autres accessoires. Après 1 heure de navigation, on jette l'ancre et on s'équipe.
Tout arnaché, je passe de 62 kilos à environ 85. Sacré attelage!!
La combinaison me moule comme un préservatif et il est très difficile d'effectuer de larges mouvements tant elle est près du corps.
Une fois dans l'eau, le poids de mon matériel n'est plus qu'un affreux souvenir, je flotte comme un bouchon.
3, 2, 1, c'est parti. Je vide l'air contenu dans mon gilet et la descente commence. Sous l'eau, le corail fleurit de partout, et tout autour des dizaines de poissons nagent sans prêter attention à ma présence. Je n'entends rien d'autre que ma respiration saccadée, c'est le monde du silence.
De la première à la dernière plongée, le plaisir est chaque fois renouvelé.
Les sites sont magnifiques même si peu fréquentés en gros poissons.
Clou de spectacle : Deux tortues de plus d'un mètre de large se prélassent et dévorent tout ce qui dépasse de salade marine.
Les photos réalisées à l'aide de mon caisson étanche chéri parleront d'elles-mêmes.
De tout façon, je commence à prendre trop de retard dans le récit de mes aventures et mes chers amis ont déserté la toile. Si tu fais partie de ceux-là, tu peux toujours botter le cul de tous les autres pour moi, et je pèse mes mots.
Je vais simplement finir en remerciant grassement Samer et Sarah qui ont toujours été aux petits soins pour moi.
Si vous passez par Marsa Alam, n'hésitez pas à vous y arrêter pour un jour, une semaine, ou un an.
Je t'embrasse, toi fidèle lecteur et espère être plus prolixe la prochaine fois si le coeur y est.
La prochaine fois sera dans près d'une semaine car je pars aujourd'hui dans le désert egyptien et ses oasis et, qui dit désert, dit désert. Pas d'internet, pas de frustrations, juste ma tronche au milieu des palmiers, des sources naturelles, ou sous les étoiles à la nuit tombée entouré de dunes de sable rougeoyant.
D'ici là, porte toi bien et fais-moi savoir que t'existes.
PS : merci 'tite Nélise pour ton message, ça fait du bien par où ça passe, direct au coeur.