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Sympathiquement renvoyé de la finance mondiale à faible responsabilité alors que la démission se profilait, très débrouillard mais pas très manuel, capable de gravir une montagne mais pas sportif, titulaire du permis de conduire sans savoir, vivez mes aventures baroques autour du monde!

Vieilles pierres et grande bleue

J'avais beau en avoir plein l'Ephèse, j'étais toujours pas rassasié.
Et quitte à être entouré de vieille pierre, autant poursuivre les visites.

C'est pourquoi après avoir tourné dans Selçuk jusqu'à ne plus pouvoir me perdre, il était temps de tout remettre en cause et de se perdre à nouveau.
2 possibilités : la route du sud ou la route de l'est.
Le programme des 2 itinéraires étant assez semblables, autant me rapprocher de la Cappadoce qui sera de toute façon au programme.
La route de l'est est donc la vainqueur d'une courte tête, permettant de gagner quelques jours car le temps défile inexorablement et je dois encore "visiter" la Syrie, la Jordanie et l'Egypte dans les 7 semaines qui viennent.
Pamukkale, nous voilà!!

Seulement, pas de bus directs entre les deux villes qui sont trop petites et la saison trop creuse encore que bien fréquentée malgré tout. Il faut dire que les touristes actuellement en Turquie sont du genre organisés à l'avance en tout cas bien plus que votre serviteur dévoué.
Dans le bus au départ de Selçuk, je suis encore le seul gringo. Tous mes co-passagers, du cru.
Le trajet doit durer de 2 à 3 heures et ne me fera pas mentir cette fois ci.
J'arrive à ma correspondance toujours chargé comme un âne, et doit chercher la compagnie qui dessert Pamukkale à quelques minutes seulement d'ici.
Je cherche, on me repère; je suis aussi remarquable qu'une girafe au milieu des goélands. Et comme ma destination du jour est comme écrit taille "4 par 3" sur mon attirail du fait du caractère touristique de celle-ci, je suis finalement sur des rails même si à une gare routière.
Après les formalités pécuniaires effectuées, on me conduit à mon véhicule, une vieille camionnette Peugeot qui ne passerait en aucune façon le contrôle technique dans notre beau pays la France. La Turquie de l'est montre son nouveau visage : c'est un peu plus roots qu'à l'ouest et ça ne devrait pas se démentir à mesure que je m'éloigne de l'Europe.
Dans le combi cependant, c'est le même topo qu'ailleurs, je suis seul au milieu des locaux qui rentrent chez eux après avoir fait leurs courses de la semaine à la ville.
Je pose mon sac en soute au milieu de cartons en tout genre.
Au cours du trajet, le minibus s'arrête où bon les passagers lui disent de stopper. Pas de dépose obligatoire à l'arrêt d'autobus, elle est déjà loin la RATP.
J'aperçois rapidement le but de mon itinérance du jour, une montagne couverte d'un blanc immaculé dominant le bourg sensé m'accueuillir.
Seulement, c'est la première fois que je viens dans le bled et n'ai donc malgré tout aucune idée de là où m'arrêter. Un doute m'assaille : on a doublé Pamukkale, c'était pas écrit dessus et mon chauffeur trop occupé par un rythme de vie en deçà de la 1ère vitesse ne m'a pas prévenu.
je me maudis une nouvelle fois mais rien de grave, c'est une ligne de bus de proximité, je n'aurais qu'à la prendre dans l'autre sens une fois le terminus atteint.
Le terminus, c'est la vrai Turquie, pas un hotel, pas un vendeur de cartes postales, seulement des échoppes de casseroles, de piments ou de toute autre chose indispensable à la vie locale.
Je patiente quelques minutes ici le temps pour la relève routière d'arriver.
Me revoilà dans un autre minibus des années 60-70, en train de rebrousser chemin, et quand on arrive à Palukkale pour la 2ème fois, cette fois-ci, je descend.
Les hotels sont de retour, reste plus qu'à en choisir un sympathique, à poser mes affaires et à apprécier le coucher de soleil qui tombe sur le village de quelques milliers d'âmes. Direction : la fameuse montagne.
Au pied de celle-ci qui ne se trouve qu'à quelques pas de mon nouveau domicile, un lac, ses oies et ses canards.
Le temps de prendre un raffraichissement, quelques photos, de remarquer de nouveau le ballet des autocars chargés de visiteurs autoguidés, il fait nuit, je rentre m'en mettre plein la panse et t'écrire un nouvel article, qui précisons-le pour la forme, me fera veiller encore jusqu'à pas d'heure.
Sur le chemin du retour, je croise un camelier et son chameau, ici pour proposer une ballade exotique et onéreuse aux gens de passage. après lui avoir vaguement promis qu'on se reverrait le lendemain, je poursuis mon retour.
Je tombe alors, et il fait déjà noir comme dans le cul d'une poule, un semblable; sac à dos, casquette, volonté de fer.
Il s'appelle Mikhail, il est russe et voyage avec un sac de 25 kilos. 25 kilos??? et pourquoi faire me direz-vous si vous êtes un poil curieux. Et bien Mikhail voyage en faisant du stop et en dormant à gauche à droite sous sa tente dès qu'il rencontre une forêt à même de l'accueuillir. Quel courage!! D'autant que ce soir là, il devra faire le tour du site touristique qui est très rentable donc très surveillé par la police locale, Il est pas couché celui-là non plus mais pour des raisons différentes. Moi qui dors sous un toit et qui mange chaud au moins une fois par jour, je serais très content ce soir là, de lui indiqué où trouver un robinet où il pourra remplir sa bouteille pour sa soif ET sa toilette. Mikhail est d'ailleurs très propre sur lui ce qui doit nécessiter des trésors d'ingéniosité.
On se quitte là-dessus en s'échangeant nos cartes de visite comme 2 bons commerciaux dans un salon automobile et en espérant se revoir car pour les prochaines semaines, on va suivre à peu près le même itinéraire.
Diner chaud donc et pas de repos pas mérité puisque j'ai pas foutu grand chose aujourd'hui. J'écris, j'écris et écris encore.
Il sera bien temps le lendemain d'être fatigué alors que j'irais gravir les montagnes sous la chaleur abrutissante.

Le lendemain donc, réveil délicat de coutume pour profiter du petit déjeuner offert par mes hotes hoteliers.
On s'équipe : j'ai mon oeuf, ma bouteille et let's go!!
Si tout marche comme prévu je verrais cette fameuse montagne en long, en large et en travers, et devrais aussi tomber sur les ruines d'une nouvelle cité perdue : Hierapolis.
2 en 1, dans la même journée, on s'accroche...

Il est 11h quand j'arrive au pied la montagne aperçue la veille. Nouveau droit d'entrée d'une dizaine d'euros dont je m'acquitte avec fatalité imaginant Mikhail tromper la vigilance des gardes et escaladant des rochers à pic pour éviter cet impot pour visiteur à la journée.
Après avoir progresser de quelques mètres seulement dans mon a    scension et alors que j'arrive à peine au niveau sédimenté de blanc, un policier me reprend de volée, il faut grimper pieds nus. Le temps que je comprenne que ce n'est pas une blague en regardant les autres couillons pieds nus aux alentours; je me déchausse et continue.
Les 2 raisons du déchaussage sont simples : c'est très glissant et les chaussures érodent la blanche paroi délicate.
A mesure que je monte, je surplombe la montagne en contrebas. L'eau a dessiné là de courbes harmonieuses et echaffaudé ce qui pourrait être de petites piscines naturelles si elles étaient encore remplies de la dîte eau.
Avec le liquide, les reflets promettaient comme sur les cartes postales du lieu des photos magnifiques mais même sans ça, la blancheur rend le l'endroit irréel.
Je ne me suis pas trompé, Pamukkale, c'est bon pour c'que j'ai!!
j'atteinds, malgré mes efforts pour transformer l'ascension en un exploit sportif, le sommet en 20 minutes.
De là, on domine le village et la vallée tout autour. Seule ombre au tableau, le lieu tient autant de la carte postale que du zoo. Les clics des appareils photos sont audibles partout autour, les veaux sont ici chez eux.
Certains se baignent les uns en dessous des autres dans un sillon creusé pour charrier l'eau qui explose d'une source thermale encore en amont, charriant avec elles les microbes de ceux qui se baignent en haut sur les corps inanimés de ceux qui s'ébrouent plus bas.
Je passe mon tour et poursuis. Mon apprentissage des micoses attendra encore un peu.

Je coutourne la montagne en longeant un chemin prévu à cet effet. Tout à gauche est blanc, tout à droite est désordre de cailloux.
Un petit effort de compréhension, et là, ça saute aux yeux, Hiérapolis a été construite puis détruite juste au dessus du paradis blanc et de ses eaux thermales et chaudes.
Contrairement à ce qui est dit dans Asterix, ils sont pas fous ces romains. Pas besoin de s'emmerder à construire à des kilomètres si de l'eau chaude jaillit du centre de la terre à un endroit E.
Les ruines d'une ville contenant jadis plus de 100.000 habitants sont donc sous mes yeux ébahis et devant mes pieds contents de les trouver juste là!!
L'enchainement des 2 sites est donc immédiat, je n'aurais pas à me perdre aujourd'hui.
De plus, à mesure que l'on s'éloigne des eaux réparatrices des sources chaudes, les quidams en sandales et chaussettes se font également plus rare.
2 bonheurs pour le prix d'un, c'est plus qu'il n'en faut pour me sur-satisfaire!!

Les colonnes, les temples à l'allure autrefois opulents et désormais branlants, les rues pavées depuis 2000 ans, l'amphithéatre et tous ses potes sont de retour. Ca valait bien un oeuf dur!!! Et une nouvelle promenade sous le soleil!
J'y passerais toute l'après midi du fait de la distance à parcourir pour évaluer à sa juste valeur le spectacle qu'il m'est vendu de découvrir.
Ne resta plus qu'à attendre le coucher de soleil pour finir la journée en beauté et en clichés.
Perché sur un promontoir dominant la montagne à l'abri des moutons, en musique pour parfaire la chose, je me suis même assoupi quelques minutes emporté que j'étais dans une béatitude exquise.
Le couché de soleil fut évidemment à la hauteur du reste, et à la nuit tombée, je rejoignis mon hotel pour me remettre de mes émotions et remplacer l'oeuf orphelin d'une nourriture plus abondante.
Il va sans dire que comme il n'y a pas beaucoup de backpackers (touristes sac-à-dos) en cette saison, je me suis allongé dans ma chambrée pour paufiner une nouvelle soirée d'écriture et satisfaire ainsi je l'espère ta soif d'autre chose.

Tout s'est d'ailleurs enchainé tellement vite ce jour là, que je n'ai pas pensé à quoi faire le lendemain. J'avais originalement prévu de quitter Pamukkale mais j'y resterais finalement une journée de plus ne voulant céder à l'urgence d'une fuite dont j'ignorais la voie vers la sortie.
Il fut donc convenu d'une excursion organisée sur un nouveau site antique et évocateur : Aphrodisias, à environ 1h de là.
Aphrodisias!! Hummmm, j'en ai l'eau à la bouche!!!


Le réveil du vendredi fut toujours aussi difficile (je t'en prie, ne m'en veux pas de l'écrire c'est juste que c'est vrai!) et le petit déjeuner toujours au programme.
Un nouveau minibus doit m'amener en compagnie de nouveaux compagnons vers Aphrodisias à 10h.
Et, comme les touristes free-lance sont toujours aux abonnés absents, nous ne seront que trois à nous y rendre et ce, bien qu'Aphrodisias soit considérée comme le seul site de la région a pouvoir tenir la comparaison avec Ephèse.
Se joigne donc à moi, Jean-François (Jeff), ancien habitant de la célèbre rue de Montreuil 75011 Paris (le monde est petit) avec qui je passerais un petit bout de temps, et une japonnaise dont le nom m'échappera en raison d'une discrétion toute nippone.
Et comme nous ne sommes que trois, nous irons sur place en voiture, conduit par un habitant de Pamukkale.
Sur le trajet, grande discussion avec Jeff qui me rend méfiant lorsqu'il me dit qu'il travaille au Figaro mais qui se révèlera finalement un chouette compagnon de route dont je partage les idée avec joie, d'autant plus qu'elles sont proches des miennes.
En arrivant à Aphrodisias, et bien qu'aillant payé pour le transport, on se voit extorqué de frais de parking (2,5 euros) alors que nous sommes quasiment les seuls sur place. Il n'y a pas de ville récente aux abords du site, donc un véhicule est obligatoire comme l'est donc l'acquittement des frais de parking.
Mais on n'est pas venu jusqu'ici pour se taper dessus avec le chauffeur donc on divise par 3 et on va visiter avec le sourire comme des imbéciles heureux.
En quittant le chauffeur, un type nous dit qu'il faut attendre le "tracteur service".
On attend 3 minutes et un tracteur tirant un remorque couverte arrive. On monte dans la remorque alors que le tracteur doit nous conduire à l'entrée principale.
Le trajet s'effectue en moins de 2 minutes et environ 200 mètres, juste le temps de traverser une route. Heuresement cette fois-ci, on ne nous demande rien...
C'est folklo' comme une ballade en tracteur tirant une remorque.
On s'acquitte également, et comme prévu cette fois, du droit d'entrée sur le site et on est parti. Je fais la visite avec Jeff, la japonnaise a disparu.
on retrouve une nouvelle fois un amphithéâtre (7000 places), des bains, des colonnes mais tu connais maintenant la chanson...
Jeff est intarrissable sur l'histoire du lieu et comment il s'articule, ça me change des visites façon "nez en l'air" et c'est pas pour me deplaire.
On déambule comme ça pendant quelques heures rencontrant à peine une centaine d'autres personnes évidemment toutes droits sorties de leur bus climatisé.
On est pour ainsi dire seul dans ce décor de péplum.
Seulement, à mes yeux de profanes qui découvre les mêmes pierres depuis pas loin d'une semaines, je suis un peu déçu en comparaison de ce que je m'attendais à voir.
Aphrodisias a été détruites par les tremblements de terre et submergée par des coulées de boue si cela ne suffisait pas.
Et alors que je m'apprête à émettre un avis définitif sur l'endroit, on se dirige vers une struture inédite dans mon odyssée : un stade.

J'entends déjà les supporters de tous bords demander si ça vaut le Parc des Princes ou le stade de Gerland; et j'ai envie de leur répondre : Ô que oui!!!
Le stade est construit tout en longueur comme dans Ben-hur pour ceux qui s'en souviennent; la piste centrale doit mesurer dans les 200 mètres de long (2 fois plus longue qu'une piste dans nos stades contemporains) pour une vingtaine de mètres de large. Et autour des gradins construits à la manière de ceux des amphithéâtres.
Et si le théâtre fait 7000 places, le stade doit approcher les 40.000!!!! et en plus il est remarquablement conservé ce qui ne gache rien puisque tout ou presque autout est en mille morceaux.
Autre chose : alors que nous y restons pas loin d'1/2 heure, on y croise que 4 personnes qui se fondent de toute façon dans la masse de l'édifice.
On est seul au monde dans cette ville fantome, dans cet ancien lieu de divertissement autant que d'exutoire, c'est l'Hymne à la Joie Vs Vercingétorix!!
On ne s'en va même pas de l'endroit à cause d'un groupe bruyant qui arrive mais juste parce que le chrono n'attend pas et que notre japonnaise et notre chauffeur risque de nous attendre bien longtemps si je laisse parler mon coeur!
En quittant le lieu, on se dirige cette fois vers la sortie qui nous fera admirer un arc de triomphe quasiment complet de démesure et de colonnade ainsi qu'un musée regroupant les pièces les plus précieuses découvertes ici : Bas-reliefs, sculptures, outils, vases, tout y est mais j'en ai plein les pattes et le stade avait déjà achevé de me convaincre donc on retourne à nos nippons, on ré-emprunte le tracteur obligatoire remplaçant 4 minutes de marche hypothétique et alors que l'on revoit notre chauffeur, on est déjà sur la route.
Lui n'a pas de temps à perdre et a autre chose à faire que nous attendre toute la journée, et nous vannés par l'exercice quotidien nous endormons de concert, seulement réveillés par l'autoradio-cassette que notre chauffeur a cru bon d'allumer nous déversant un beat dance turc digne des années 80 que je ne chéris pas particulièrement bien au contraire (rappelle-toi j'aime/j'aime pas).

On arrive sur Pamukkale vers 16h, reste plus qu'à profiter de la fin de journée avec une boisson fraiche et à réfléchir au programme du lendemain à tête reposée.
On discutera de ça avec Jeff le soir même autour d'une bonne assiète sur une terrasse dominée par la montagne blanche.
Lui qui n'a plus que quelques jours dans le pays et moi qui suit le chemin indiqué par ma boule de cristal nous mettons d'accord : la direction choisie sera celle du sud menant à la mer, pas dégueu comme programme.  
C'est vrai mais on n'est pas des boeufs, sinon on serait en bus pullman 4 étoiles avec 60 autres pèlerins pressés. Reste plus qu'à trouver une nouvelle compagnie de bus locale et à bouger nos derrières mais d'ici là une nouvelle nuit de sommeil s'annonce et celle-ci promet d'être complête puis que ça fait 2 soirs que j'écris et que je repousse le coucher à la façon du Braïce de Paname. Le check-out de la chambre prévu au lendemain matin n'est qu'à 11h, et ça, c'est vraiment bon pour c'que j'ai!!!

Mes paupières se ferment vers 1h30, et si tu fais le calcul, les 8 heures de sommeil seront atteintes allègrement pour la première fois depuis mon arrivée sur le sol turc.
Je m'endors dans un sourire.

Mais à 9h pétantes, coup de tonnerre sous la forme de coups sur ma porte de chambrée.
Le Braïce tombe des nues, qu'est ce qui se passe? comment se fait-ce?
Je laisse frapper une première fois drappé que je suis dans les méandres de mon rêve. Peut-être la personne de l'autre côté comprendra son erreur et ira frapper à côté.
Quelques secondes plus tard, nouveaux coups de semonce, je ne suis plus drappé de rien, je suis sorti de force de mon plumard par un énergumène bien décidé à frapper jusqu'à ce que réveil de Brice s'en suive.
Bordel de merde, adieu ma nuit de 8 heures et plus, c'est une malédiction!!!
Je rebranche mon cerveau, le met en mode stupeur et incompréhension, et file en boitant des yeux comme un chien albynos à trois pattes.
De l'autre côté de la porte, Jeff, la gueule enfarinée ne comprend pas mon rythme habituel et après moins d'une seconde d'excuse, reprend presque la conversation au point où on l'avait laissé la veille.
Inutile de dire que j'avais à ce moment précis envie de faire la conversation même en français...
On conviendra, pour ma part dans un "hhmmmmm", de nous revoir à 11h. Je referme la porte en maugréant jusqu'à mon lit encore chaud d'un sommeil pas si lointain.
Mais le charme est rompu, je suis presque en rogne et malgré les rideaux, il fait jour dans ma chambre.
Bon courage pour t'y remettre!!!
Mais le Braïce, expert en la matière, parviendra malgré les évènements contraires à toute biencéance, à re-faire le vide dans sa tête après de longues minutes de lutte interne entre le petit diable sur l'épaule gauche et le petit ange sur l'épaule droite.

A 10h30, le réveil sonne et le réveil plus dur qu'imaginé la veille au soir...
La mise en route est cependant rapide, faire mon sac n'est plus qu'une formalité, en tout cas après une douche revigorante.
Jeff me rejoint quelques minutes plus tard, s'excuse à nouveau le temps d'une seconde et passe rapidement à autre chose. Je ne sais pas si c'est tant mieux ou tant pis.
Nous irons ensemble à Fethiye, il a déjà négocié avec le gentil bougre qui tient une agence de réservations de bus dans ma rue et qui ne jure que par moi, vu qu'il m'interpelle depuis 3 jours que je suis là et que je m'y arrête chaque fois pour lui faire la conversation de manière courtoise et décontractée, le Braïce quoi!
On refait le même changement que trois jours plus tôt, et on remonte dans un bus à taille normale pour un bus.
Cette fois-ci, avec mon accolyte, on est donc deux européens dans le transport collectif qui nous amène à la Méditerranée. Où sont donc les backpackers??
Le trajet dure 4 heures qu'on passe à parler voyage entre deux siestes inconfortables même si on a le luxe de pouvoir bénéficier de deux sièges chacun.
Le bus n'est pas plein, autant en profiter!
Quand on arrive à destination, un type proposant les services de son hotel nous accoste, et comme son établissement trouve référence dans le LP, on l'écoute et on avise de suivre ses conseils. Ce sera notre nouvel hôte.
Mais comme un nouveau transport contenant peut-être d'autres touristes arrivent plus d'une heure après, il nous propose soit de l'attendre, soit de prendre un taxi.
L'attendre plus d'une heure, hors de question après une journée dans les transports, surtout que l'ambiance "gare routière", c'est pas très glamour.
Prendre un taxi, pas moyen; les transports en commun turcs sont très efficaces et bien moins chers qu'une voiture à compteur.
L'hotelier ne voulant pas perdre deux clients fraichement tombés du ciel se résoudra donc à nous accompagner au minibus en commun, téléphoner à son frère à l'hotel pour le prévenir de notre arrivée, et à tout mettre en oeuvre pour nous éviter d'aller ailleurs.
Tant mieux d'ailleurs, on est sur des rails pour pas cher.

Son hotel est un peu à l'écart de la ville, à quelques mètres de la mer, avec une terrasse couvrant tout le 3ème étage et dominant la grande bleue.
On partage une chambre double avec Jeff, puis une bière puis le dîner du soir devant le front de mer au centre-ville qui expose de superbes voiliers de bois.
Le type de l'hotel nous arrange également la réservation pour le lendemain (dimanche) d'une journée de croisière sur un bateau naviguant dans la baie de Fethiye.
Relaxation au programme et cette fois-ci ça ne sera pas pour rattrapper une nuit de sommeil incomplête, Jeff dors dans ma chambre. Même s'il se réveille le premier, il aura la clé pour re-rentrer sans avoir à me sortir, brumeux, des bras de Morphée

Comme prévu cette fois-ci, je me lève sans encombres à 9h30; Jeff est déjà levé et je ne l'ai pas entendu se mettre en ordre de marche.
Le soleil brille toujours, dans le ciel comme dans mon coeur.
Un chauffeur viendra nous chercher peu de temps après pour rejoindre le bateau du jour. Le bateau en question n'est pas un bateau à voile mais une grande embarcation pouvant supporter à vue de nez plus d'une centaine de convives avec un pont supérieur couverts de petits matelas accueuillants pour la bronzette et le prélassement.
Le pont inférieur est quant à lui, couvert et rempli de table où se restaurer pour le déjeuner.
Comme déjà aperçu prédemment, le bateau n'affiche pas complet, nous devont être une grosse trentaine de personnes, dont une vingtaine de gros anglais.
L'ancre est levée vers 10h30, le moteur diesel est très discret se qui ne gache rien. On navigue entre les îles à allure modérée.
Au bout d'un moment, comme le chauffeur de l'avant-veille, le capitaine du bateau branche la stéréo, déversant sur nous des flots de musique électronique turque indigeste.
Mais comme je ne voyage pas à vide, je réplique dans la foulée en m'équipant de mon MP3.
La proue (avant) du bateau est déserte et à l'abri du raffut. Déjà que dans le silence, c'est la meilleure place, je m'y réfugie allègrement et démarre l'écoute d'une musique douce, les pieds flottant dans le vide à quelques centimètres de l'eau.
Bonheur qui me rappelle les Philippines, gage à moi de ne pas finir sous un mètre d'eau de mer avec mon matériel électronique (sic). Mais la mer est clémente et le bateau ne tangue pas, aucuns problèmes.
Le bateau s'arrêtera 3 fois au cours de la journée, nous permettant de larges minutes de baignade. Pour couronner le tout, un tobogan aquatique part du pont supérieur pour finir sur le côté de l'embarcation, au ras de l'eau. C'est bizarre comme installation mais ça fait son petit effet.
On peut également sauter ou plonger dans l'eau depuis à peu près partout sur le bateau, ce dont je ne me prive pas. Même depuis le pont supérieur, une petite marche est installée pour faire un saut haut d'environ 4 mètres, ce dont je ne priverais pas non plus gardant intelligemment les jambes jointes pour ne pas se claquer un testicule au contact de l'eau sous l'effet de le chute.
La croisière se passe donc au petit trot, le déjeuner est offert, les pauses discussions avec Jeff - musiques à l'avant du bateau - siestes sur le pont supérieur se succèdent allègrement.
Ca durera toute la journée comme ça, au rythme des pauses baignades.
Le retour au port se fit sans encombres avant le coucher du soleil, que l'on consacra à l'enffournage d'un nouveau et dernier repas de la journée.
Le retour à l'hotel tranquille dans des senteurs de jasmin qui fleurissent partout autour; la vie est douce comme un bord de mer méditerranée.
Et moi je suis là à écrire
Et comme je n'ai pas internet dans l'hotel à Fethiye, devras-tu donc attendre quelques heures de plus pour lire ces lignes et reluquer les photos correspondantes.
Désolé.

Demain, je poursuis un peu sur la côte vers un village nommé Kas (j'y suis maintenant en fait).
Pas de problème particulier à signaler, personne n'est tombé dans l'eau tout habillé.
La capadocce sera pour dans 2-3 jours,
Tant que le vent tournera, je repartira.

Grosses bises à l'eau salée à tous.

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M
ALALA j'ai un ouaggon de retard ! D'oeuf en oeuf, de ruine en ruine, et de grasse mat' en grasse mat' (euh... ah nan, retire les grass' mat'), les jours passent vite et semblent heureux ! (c'est pas du verlan) <br /> Et dire que pendant que le froid s'invite ici, d'autres admirent les spectacles qu'il leur sont "vendus" de découvrir ! (pour cette subtilité là, je te pardonne de te la couler douce et de t'en vanter effrontément ici !)<br /> :-)
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R
J'ai adoré les photos de PAMUKKALE. Le site a l'air superbe. On a qu'une envie boucler son sac et partir mais il faut attendre....Dommage
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S
Merci pour les bisous.<br /> Je pense au stade d'Aphrodisias : compte tenu des dimensions, il ne faudrait pas que le PSG tombe en coupe d'Europe contre l'équipe locale. Déjà que la pelouse du Parc des Princes leur semble trop grande à les voir se liquéfier au fil des 90 minutes.... Mise à part cette réflexion quelque peu facile, on sent à te lire que "Claquette Boy" (copyright Mary Poppins) a toujours la banane et le bonheur d'écrire. Pour les fôtes d'aurtografe, on sent fou. Bon séjour au bord de la Grande Bleue. Bisous Bibi. On t'adore, Papette.<br /> PS : tes photos de Pamukkale, Hierapolis er Aphrodisias sont superbes. Est-ce toi qui t'exhibes seul au milieu du stade sur la 1010689?
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