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Sympathiquement renvoyé de la finance mondiale à faible responsabilité alors que la démission se profilait, très débrouillard mais pas très manuel, capable de gravir une montagne mais pas sportif, titulaire du permis de conduire sans savoir, vivez mes aventures baroques autour du monde!

Comment je me suis disputé (ma vie sexuelle) Istanbul part 2

Salut à toi, jeune sédentaire!

Je t'avais laissé sur une "rooftop terrasse" il y a 3 jours entouré de coussins accueuillants et bien nous-y revoilà aujourd'hui pour ce qui doit-être mon dernier soir à Istanbul.
Depuis la dernière fois, mon tour de cuisse a déjà pris 2 centimètres, la faute à des heures de promenade ensoleillée mon petit sac sur le dos du matin au soir.
Si, si, j'ai bien dis "matin".

Après cinq jours sur les rives du Bosphore, la mer de Marmara à l'horizon, je connais la ville presque comme ma poche. Il faut dire que pour déambuler, j'ai déambulé.
Jeudi, j'ai enchaîner quelques-uns des sites les plus emblématiques d'Istanbul. Et pour avoir le temps de faire le tour, il faut se lever de bonne heure.
Il faut dire qu'Istanbul, c'est 16 millions de stambouliotes et qu'ils sont quelques autres à être passer par là depuis 2000 ans.
Je suis donc parti de ma p'tite pension direction la mosquée Sainte-Sophie qui fut jadis une basilique (je ne vais pas développer l'histoire de tous les sites visités car tu finirais par avoir la gueule de bois, et moi avec des crampes dans les doigts).
Sainte-Sophie, donc.
C'est grand, massif, un rien décrépi en comparaison avec la mosquée bleue, l'entrée est payante comme dans la plupart des lieux de cette envergure.
A l'intérieur, mon petit doigt me dit qu'on doit pouvoir y caser Notre-Dame sans problème, et justement le souci avec ce genre de démesure c'est que à nettoyer, c'est carrément la chianlie. Et comme le batiment a quelques années d'existence derrière lui, il est temps de mettre la main à la pate question rénovation. A l'intérieur, l'échaffaudage est donc haut à se faire mal à la nuque, et là où il n'y a pas d'échaffaudage, c'est qu'il va y en avoir un bientôt.
En tout cas, à l'intérieur, plus un fidèle, l'endroit est réservé aux touristes et à leurs appareils photos. Ca y va bon train malgré les travaux, c'est difficile de marcher à l'intérieur sanspasser dans le champ d'un photographe amateur. D'ailleurs à l'intérieur, le photographe amateur a une tel frénésie qu'il prend en photo les posters illustrants ce qu'il y a derrière les échaffaudages; peu importe les reflets, peu importe les turpitudes, c'est un peu marche ou crève version prise de vue.
Trop de queue à l'extérieur, trop de monde à l'intérieur, je pensais que tous les visiteurs anonymes du monde s'étaient donnés rendez-vous là. J'avais tort...
Je m'extirpe donc de la mosquée, remets mes lunettes de soleil en profitant de la fraicheur offerte par l'ombre de l'édifice, et donc retour au soleil.
30°, c'est juste bien pour ne pas transpirer à chaque pas.
D'ailleurs, d'autres pas m'attendent, je bouge. Adios les groupes de 40 personnes qui suivent leur guide le bras levé tenant n'importe quel truc de couleur pour être bien reconnaissable du troupeau. En plus, des troupeaux, il y en a partout. Si le guide n'a pas d'étendart, tout le monde au régime "badge gigantesque sur la poitrine". Ca fait un poil froid dans le dos, heureusement que le climat est au beau fixe; pour l'instant...

Je pars donc, et me mets en direction du Palais de Topkapi où la foule de la veille m'avais fait reculer. Mais pas aujourd'hui, j'ai du feu dans les jambes et partout où mes yeux se posent, c'est un grand n'importe quoi de bonheur hallucinatoire. Les groupes sont toujours là mais j'ai la Foi.
Topkapi, c'est le chateau de Versailles local. C'était la résidence des sultans et aussi le palais des plaisirs de celui-ci. Je m'explique : en plus des très nombreuses batisses composants Topkapi, le palais abritait un harem anciennement géré par les eunuques pour ne pas concurencer notre bon monarque. C'est forcémént magnifique, il y a des sulptures-mosaïques, peintures partout. Du marbre aussi, mais le marbre est tellement omniprésent dans la ville qu'on y fait même plus attention. Pourri, gaté, qu'on se sent. La visite peut durer de quelques heures à plusieurs jours si on fait partie d'un troupeau pressé ou non.
Mon troupeau individuel, très mobile et très flexible, effectue celà en 2-3 heures, juste assez pour en avoir pleins les pattes. J'ai donc fini par me trouver un endroit à l'ombre pour reprendre des forces devant le Bosphore encore une fois. Ca peut paraître répétitif dit comme ça, mais à chaque fois c'est pareil, on se fait avoir, ça grouille de bateaux en tous genres et on a forcément une vue sur l'autre côté qui n'est pas dégarni question vestiges à la taille pharaonique. A propos des bateaux, ça va du minuscule bateau de pêcheur local (sans S à pêcheur, j'vous l'ai dit le bateau est minuscule) au pétrolier long comme un terrain de football avec à côté des bateaux de croisières logeant des milliers de têtes de pipe sur une dizaine de ponts.

Après ce squat bien reposant, il est temps de voir plus loin et de sortir peu à peu du centre historique là où est situé mon hostel.
Direction prévue : le Grand Bazaar, pas d'itinéraire précis juste une vague idée de la où ça se trouve, comme si j'avais une boussole sauf que j'en ai pas. Forcément, je me paume, mais c'est bien. Rien de tel pour humer l'ambiance et la vie stambouliote.
En chemin, je tombe sur une mosquée (1 parmi des centaines), sauf que celle-ci est la plus grande de la ville, et qu'elle abrite aussi en son sein la tombe de Suleymane le Magnifique, sultan parmi les sultans. C'est un peu comme le tombeau de Napoléon sauf que ça n'a rien à voir. J'ai donc du bol dans ma perte d'orientation, pourvu que ça dure!!
Ensuite, je passe devant l'université historique de la ville, elle est entourée d'un mur d'enceinte de disons 3 mètres de large et une dizaine de mètres de hauteur. Même en saut à la perche, c'est pas la peine d'y penser. Sans doute voulaient-ils protéger les livres des envahisseurs, j'en sais rien moi... Toujours est-il que l'université couvre un espace gigantesque encore une fois, et que cette semaine, ces feignants d'étudiants sont en vacances.
Pas possible de rentrer, en plus, j'suis pas étudiant...
Un regard rapide sur la carte pas très détaillée du lonelyPlanet (LP) m'indique que finalement j'ai contourné le bazaar et que je suis plus près du Bosphore que du-dit bazaar.
Donc, après un court moment de lucidité comme il m'arrive d'en avoir, j'abandonne l'idée du marché couvert pour me rendre sur les rives du fleuve qui n'en est pas un.
Chaque fois que je croise un passant à l'air responsable je lui demande finalement ma destination pour être sûr de ne pas mutiplier les kilomètres inutiles; et comme chaque mot turque fait 3 fois la longueur d'un mot français, le LP n'est jamais loin. Essayez de mémoriser Galatta koprusu pour voir, c'est le nom d'un pont...
Le pont qui m'amènera sur l'autre rive en l'occurence, il est temps d'élargir le périmètre de mes connaissances stambouliotes.

A cet endroit du Bosphore, c'est un peu le bordel même si c'est pas le Bazaar.
Les voitures sont partout, et quand ce sont pas des voitures, ce sont des camions ou des bus, y'en a partout.
Les mètres carrés restant sont pour les piétons qui se bousculent et sont encore plus nombreux que les voitures! Seulement ici, pas un touriste, c'est la Turquie et ça fait du bien!! En étant schématique, les voitures et le tram sont au milieu de la route, ensuite viennent les piétons, et sur le bord, c'est la place des pêcheurs. Pour chaque mètres qui longent le Bosphore, il y a au moins deux pêcheurs et quatre cannes à pêche. A chaque fois qu'ils lancent leurs lignes à l'eau, les piétons doivent interrompre le flux pour ne pas se faire hammeçoner. C'est bien folklo'!!!
Il doit être dans les 5h quand j'arrive de l'autre côté, je suis bien rincer et me fais une bouffe de poisson sur la rive. Impossible de dire quelle espèce de poisson, le menu est en turc, mais c'est bon et les vitamines me regagnent.
Le soleil descend,et comme la veille, il est temps de trouver le bon spot pour profiter des couleurs. Justement, une immense tour de pierre dépasse des immeubles, ça va le faire.
10 minutes d'ascension pour atteindre de la bas de la tour, 10 minutes d'attente, et zou, on monte.
A l'intérieur de cette tour multi-centenaire, des ascenseurs permettent d'atteindre le sommet pour profiter du panorama, bizarre. Au passage, les murs de la tour font aussi plusieurs mètres d'épaisseurs, on peut dire que les maçons des maisons Merlin ont vraiment un poil dans la main en comparaison de ce qu'on faisait ici il y a 600 ans.
Au sommet, un petit tour de ronde de moins d'un mètre de large doit permettre d'accueuillir tous ceux qui sont là, et je suis pas tout seul!! C'est la grande bousculade à 60m du sol. Doucement les enfants...
Le coucher de soleil est à la hauteur du lieu, on surplombe toute la ville qui rougeoit. Moi en tout cas, car je me suis frayé un passage pour avoir en face de moi Sainte-Sophie, Topkapi, la Mosquée Bleue et consorts, et maintenant que je suis là, j'ai beau être dans le champ des appareils photos, il est pas né celui qui me fera partir à moins de me pousser dans le vide!
Finalement, quand la lumière ne fut plus, je suis parti croisant au passage tous ceux qui faisaient encore la queue pour voir le coucher de soleil. Chienne de vie!!
 
Mais la journée n'est pas finie pour autant, peut-^etre serait-il temps que tu fasses une pause.

Il fait nuit et j'ai encore du feu dans les jambes, incroyable, finalement peut-être que le Trek au Népal ne sera qu'une partie de plaisir.
Bref, en quittant ma tour de Bab-El-Oued, je savais que pas loin une grande artère animée était là. Re-demande d'itinéraire, j'ai fini de me perdre.
Après être passé par pleins de petites rues pavées et piétonnes, je débouche sur la rue de Rivoli locale sauf qu'elle aussi est piétonne. Ca gouille de partout, nombres de turcs sont en vacances depuis la fin du Ramadan et ça se voit. Je suis obligé de marcher au rythme de la foule qui d'ailleurs à n'importe quelle heure de la journée marche doucement. Et c'est pas le parisien qui parle, juste le type qui a des fourmis dans les jambes malgré les kilomètres.
Dans cette fameuse rue, que des boutiques; mais à chaque carrefour, les rues perpendiculaires regorgent de bars et de bouis-bouis en tout genre, c'est plus que festif, tant mieux.
Seulement, alors que je déambule, un type me demande l'heure, il s'appelle Samet et vient d'Izmir, plus au sud, il est en vacances, seul et lui auusi a envie de boire un p'tit coup voire deux. Nos violons s'accordent en 2 temps 3 mouvements, on va faire un bout de soirée ensemble. Le type a l'air blindé aux as, il dit loger à l'hotel 5 étoiles pas loin de mon hotel 1 étoile. En passant, il me demande si j'aime les filles et si j'ai envie de fêter ça. Il doit être libéré d'être en vacances sans sa femme, je suis pas là pour juger et le type est sympathique.
Notre énergumène connait un endroit, je le suis. C'est un club : le Jetset, tout un programme...
On entre, le club est vide, il est 20h. Le type me dit que ça va se remplir vite fait et qu'un premier verre nous fera patienter. On s'execute, moi aussi...
En effet, quelques secondes plus tard deux filles rentrent. Elles sont juste magnifiques, déjà que beaucoup de filles turques sont belles, là c'est le pompon!!
Elles s'assoient à 2 mètres et dès qu'elles ont leur verres, viennent s'assoir à côté de nous, à notre table; pourquoi pas, ça ne me dérange pas d'être en galante compagnie voire plus si affinitées...
Elles sifflent leur verre en 2-2, impressionnant.
Puis, alors que la conversation est bien engagée, le barman arrive et nous demande à Samet et à moi si on veut bien leur payer une conso. Je me suis pas méfié, c'est con...
On dit oui comme de vulgaires hétérosexuels, elles commandent ce qui s'avère être du "champagne turc", j'ai beau leur dire que c'est pas du champagne, rien à faire.
La discussion se poursuit et comme Samet est très porté sur la chose, la discussion biffurque aussi vite que les filles recommandent des boissons mais sans demander notre consentement. c'est pas que c'est nécessaire mais comme elles avaient demandé une tournée la fois précédente, je me méfie comme l'eau sur le feu.
Un deuxième verre, vite fait pour voir la suite des évènements, seulement la suite des évènements ne diffèrent pas de ce qui s'est passé précédemment.
Les filles boivent comme des trous, ce champagne a l'air de se boire comme de l'eau minérale.
En tout cas, le patron du club, très à son affaire vient nous voir régulièrement pour prendre la température et nous demander à chaque fois si on veut autre chose.
Très peu pour moi, ça sent le renfermé comme situation, voire le moisi.
La prochaine fois qu'il revient, l'addition et pronto.
Si les filles veulent poursuivre les hostilités ailleurs, va mos, autrement c'est goodbye!!
Quand l'addition arrive, la facture est astronomique. Pas seulement pour Istanbul, pour tout le monde civilisé!!! La conversion faite : 600 euros!!
OH MY GOD!!!! Mon sang ne fait qu'un tour et je me transforme en bête sauvage. Pas du tout compréhensif le Braïce!!
Je paye MES verres plus un à la rigueur pour la brunette, c'est pas une addition, c'est une embuscade!!!
Je ne dis alors que des phrases ponctuées de "motherfuckers" que tout le monde comprendra, y compris ici, et si je doit prendre une droite, j'en enverrais une le premier,
c'est assez rare pour être signalé mais je suis hors de moi d'autant plus que j'ai les idées claires car sur 600 euros mes verres et ceux de Samet s'élévent à une centaine d'euros.
En fait, les verres bus par les garçons coutent 4 fois moins chers que les verres féminins quel que soit le liquide servi, de toute façon j'ai pas assez quoi qu'il arrive car je ne me promène pas avec un portefeuille de millionnaire.
Enfin, après avoir tenté de prouver ma bonne foi, le patron, Samet, mais pas les filles m'accompagnent au distributeur le plus proche, et comme mon plafond est presque atteint, je finis de tirer tout ce que je peux (environ 20 euros) en 3 fois (bonjour les commissions).
Je suis une pile électrique; non pas électrique, NUCLEAIRE!!
Samet paiera le taxi du retour, j'ai plus ni l'envie ni les jambes de marcher et j'ai plus une thune sur moi. Je m'en sortirais aussi avec une bière gratos offerte par mon ami d'un soir.
On promettra de se revoir le lendemain comme on dit "appelle-moi" à quelqu'un qui n'a pas mon numéro.


C'est le récit d'une journée bien remplie comme tu peux le constater, je suis en retard de deux jours dans mon récit, mais après ça se calme. Presque...
Le truc, c'est que chaque fois que j'écris, des dizaines de gens viennent me faire la conversation.
Turcs, turques, espagnols, italiens, australiens et autres...
Je quitte Istanbul demain je te raconterais plus tard...

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Bizzzz

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M
Ah mais je rêve ! Etre en voyage autour du monde et jouer au cluédo au lieu de visiter du pays !<br /> (Elle hissa... quoi... le drapeau blanc ? Vaincue (écrit comme ça) qu'elle était devant tant de perspicacité ! Devant un colonel moutarde (à l'ancienne), elle dut sein cligner ! (euh, nan, pas écrit comme ça !)<br /> (Ah ! au fait (de ma gloire), (l'expression, pas le MaGloire de m6,) au fait, disais-je donc, y avait aussi "Où cours-je ?", en 9 lettres.)
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M
Mouaaaarf ! Un Françoliote au pays du "Viens-voir-par-là-que-je-t'emtubiote" !<br /> C'était peut-être bien un rat batteur ton nouvel ami d'un soir... Mais dis dongue ! Fais quand même gaffe aux belles Turkiotes : elles ont des frères en général... Je dis ça mais je dis rien hein !?!
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S
<br /> Elisa, Elisa,<br /> Elisa saute-moi au cou Elisa<br /> Elisa,Elisa,<br /> Elisa cherche-moi des poux,<br /> Enfonce bien tes ongles, et tes doigts délicats<br /> Dans la jungle de mes cheveux Lisa.<br /> <br /> Colombo a sorti son imper et au risque de me planter une graine dans le genou, je dirais que c'est le Colonel Moutarde qui est l'assassin avec le chandelier dans la bibliothèque! Alors, passe-je<br /> pour une courge et me gourre-je ou pas?<br /> En tout cas courge ou pas courge, j'ai bien riz!!<br /> <br /> <br />
J
Well, Brice. Sounds like I missed a good night in Istanbul! Oh well. There were only 2 women, wouldn't have been room for me. All the best, John.
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R
Oh mon Braïce, ce genre de truc arrive à Pigalle tous les jours, je vois vraiment pas l'intérêt d'aller se faire voir chez les turcs pour ça... ;o)<br /> En tout cas, le récit commence bien, on se prend à y revenir régulièrement et on se dit: "Mais il va écrire quelque chose ce fainéant!!!Non mais, tu crois que la finance mondiale se casse la gueule pour que tu te tourne les pouces en Cappadoce? Allez, au turbin! On veut la suite! On veut l'histoire de l'ordi oublié au fond d'un boui boui, ou de l'archos dépouillé par un kurde affamé!!!!<br /> Bizzzzzoooooooouuuuuuuuuxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxx vieux sioux
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L
Mon biquet... faut jamais faire confiance aux jolies filles.... Bisettes et bonne route !
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