AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHH!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
FREEDOM!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
Un cri de guerre comme une délivrance!
Un cri de joie soulignant l'adrénaline avec qui je commence une relation haute en couleurs!
Un cri de révolte pour rappeler que les voyages ne sont pas remboursés par la sécurité sociale, pourtant ça devrait, j'ai déjà commencé à rajeunir!!
Enfin, on tient une ébauche de quelque chose. Le voisinnage ne ressemble plus à Faidherbe Chaligny si ce n'est les vendeurs de kebabs.
Après être passé à deux doigts de la démission, après m'être fait renvoyer comme un mâle propre de la banque nourricière, après avoir préparer dans les moindres détails flous de mon parcours initiatique, ça y est, je le touche du doigt, de la main, du bras, jusqu'au super calin.
(Le Muezzin entreprend l'appel à la prière de 20h15 comme fond sonore, pas désagréable et franchement wiwifiant; j'ai dit "le" mais ils doivent être une dizaine à 1km à la ronde à chanter de façon désynchronisée )
Il faut dire que depuis le 15 aout, période depuis laquelle je suis sans activités, j'ai tout fait sauf chomer. Encore que, il m'est arrivé aussi de me lever tard, mais on est pas des boeufs, non? Et puis renier sa nature c'est pas bon pour le Karma. Et puis on peut ne pas chomer en se levant tard, c'est pas incompatible.
Bref, entre les impots, la sécu, la banque, la nouvelle banque, l'EDF, le déménagement, la visite des plombiers, les changements d'adresses, les résiliations en tous genres, les billets d'avion, la souscription d'une assurance, l'enduit, la peinture, les sacs de truc dont il faut se débarrasser, les coquillettes, yahourts, bouteilles dont on gave les amis car autrement c'est perdu, trouver preneurs pour mes objets de qualité (d'ailleurs, ça fonctionne?), la bank of Tokyo, les visas & autres stupideries administratives, l'itinéraire, l'inventaire du sac, les aux-revoirs, ça fait du monde au balcon et je suis sûr que j'en oublie.
Enfin bon, c'est derrière nous tout ça, il y a que les Asssedics qui résistent, Damned!
Le 30 septembre a donc fini par être la date d'hier, ça fait chaud au coeur même si c'était quand même un peu couru d'avance que l'échéance allait finir par arriver.
Pas de faille spatio-temporelle, les années bissextiles ne se montrent qu'en février.
Le sac était donc prêt.
La gueule de bois de la veille était là aussi comme les jours précédents, un peu comme vous j'imagine. Le rhum avait rendu ses dernières gouttes et les bouteilles se champagne s'entassaient dans le local à poubelles.
L'appart' était vide, les trousseaux de clés prêts à être remis en main propre.
Le sol bien cracra a été nettoyé à fond de train lors du réveil brumeux.
Tout clean qu'était l'appartement, tout clean ou presque qu'était Bibi.
Il restait plus qu'à partir la gorge serrée, prise dans un trac comme avant de faire Bercy ou l'Olympia.
Pas moyen de manger, plus la place de boire. Gloups!!
N'ai même pas réussi à manger une tartellette aux abricots en entier à l'aéroport.
A l'aéroport donc avec Papa, le saint-Bernard salvateur, aussi tendu que moi qui ne l'avait pas vu venir, mais rassurez-vous, ça va mieux.
Le grand oiseau blanc a quitté le sol parisien en retard mais pas de panique, la correspondance à London était aussi en retard.
J'ai donc quitté les premières gouttes et températures automnales qui se sont comme prévu calibrées au jour près.
Pour mémoire, 28 septembre, franc soleil, 34° relevés à 14 heures, si si c'est vrai.
29 septembre, ça se couvre, une vingtaine de degrés parviennent à percer la voute nuageuse.
30 septembre, crachin et goutte au nez, c'était juste...
Escale à Londres non-fumeuse, même pas un Burger king pour se substanter. C'est pas que c'est important mais j'ai salivé sur un double-whopper-cheese-&-bacon depuis Paris et après avoir pris peur de ne pas avoir le temps de le boulotter pour cause de retard d'avion, après avoir appris que finalement j'avais encore une heure d'escale devant moi, il m'est passé sous le nez comme l'automne.
Arrivée donc à Istanbul après minuit, les douaniers n'attendent plus que nous pour aller se coucher.
Je fais du mieux possible pour m'extraire de l'avion rapidement, mon sac est le premier à sortir du tourniquet magique post-atterrissage.
Résultat, sortie de l'aéroport en deux minutes, pas d'expérience "Midnight Express" à vous raconter.
Cigarette de rigueur, plus d'envie de whopper, l'honneur est sauf.
Seulement,plus de bus, reste le taxi.
Pas n'importe quel taxi en revanche, un taxi d'aéroport, bien charlatan sur les bords.
Son prix converti : 50 euros pour 15 minutes, mon oeil, 20 euros c'est déjà beaucoup, je sais bien qu'il fait nuit et tout et tout, mais c'est mon max.
Premier marchandage réussi, à tel point qu'on boucle les quelques kilomètres en trombe, moi m'accrochant à la poignée prévue à cet effet, le chauffeur ne prenant la peine de ralentir que pour engueuler les rares voitures qui se mettent en travers de notre route.
Je suis son dernier client, il ira se coucher tôt, les turques sont en vacances depuis la veille correspondant à la fin du Ramadan.
Je me suis gourré dans mon calendrier musulman, moi qui croyais que c'était le lendemain... Zob.
Les rues sont désertes et quasiment tout est fermé.
Ayant repéré par avance un hotel pas cher pour Istanbul (13 euros/nuit), le taxi Loeb m'y dépose prestement, on paye, on se dit au revoir, il s'en va.
Mais pas de bol, le taxi parti, l'hotel est plein.
Il faut partir en quête d'une couche à une heure du mat', avec mes 18 kilos de frêt.
Y'a quelqu'un?
Un deuxième hotel se profile, plein aussi. Je sens venir le fait que j'aurais dû prendre mon hamac...
Au cours de ma ballade, je longe la Mosquée Bleu toute illuminée de jaune.
J'ai toujours aimé les métissages, c'est très choli.
Quelques mètres plus loin, un veilleur de nuit m'aperçoit, sors de sa hutte et me dis qu'il a de la place, une chambre single.
Manque de pot, c'est plus cher (40 euros). J'y ferais qu'une nuit, j'ai pas envie de me faire traire.
On pose les sacs, direction une bière fraiche en T-shirt même s'il ne doit faire que 18°, le coeur y est.
Un bar à touriste plus loin, je rentre chez moi après avoir vaguement parler allemand pour la première fois en dix ans.
Au niveau du turque, j'en suis tout juste à "Bonjour", c'est assez compliqué, tous les mots font au moins quatre syllabes.
Réveil commandé pour 9h, je me rendors jusqu'à 9h30 faute de mieux.
Petit dèj' sur la terrasse qui donne directement sur le Bosphore et la Mosquée bleue, lunettes de soleil pas pour faire style, juste parce que le soleil immaculé brûle mes noeils, il doit faire 25°, juste bien en somme...
je me mets ensuite en quête d'une piaule meilleur marché (c'est français comme phrase?), retourne à l'hotel complet de la veille, il y a de la place, une chambre de 6 mais propre et lumineuse.
J'apprendrais ensuite que le type de la veille au soir n'avais pas voulu s'encombrer de mon p'tit corps même si en fait il y avait de la place.
Je ne leur en tiendrais pas rigueur, ils ont aussi une terrasse ensoleillée sur le toit.
Tous les batiments ont en fait une terrasse sur le toit, c'est pas la ville aux 3000 clochers, c'est la ville aux 100.000 terrasses.
Bonheur sur terre quand tu nous tiens...
Mais on ne s'attarde pas, pas comme cet article d'ailleurs...
La matinée avance, je m'équipe et zou!!!!
Au programme des déambulations, mosquées, parcs, encas et re-mosquée.
Ca peut paraitre répétitif, mais Whaooooouuu, je suis défigurer d'émerveillement.
La ville est une coulée verte, des arbres partout, des fruits inconnus au bataillon y pendent non-chalament.
Le quartier dans lequel j'ai les yeux écarquillés est un musée à ciel ouvert.
Mosquée bleue, whaouuuu!
Mosquée Sainte-Sophie, un peu moins raffraichie mais whaouu quand même.
Un immense parc longeant le palais de Topkapi m'accueuille.
Du soleil, de l'ombre, les transitions sont pas dégueues.
Les stanbouliotes profitent des vacances et se ballade allègrement.
Partout des couples de tous ages s'étreignent sans pudeur. Pour ceux qui sont plus religieux, des petites cabanes de bois parsèment le parc pour se bécotter à l'abri des regards indiscrets.
En sortant du parc, j'aperçois un panneau discret indiquant l'entrée d'une "chapelle systercienne", je m'y rend ne m'attendant à rien de spécial; et pourtant.
L'entrée est payante, la curiosité s'aiguise d'autant que rien à l'extérieur ne transpire le monument.
En effet, la "chapelle" est souterraine. Ah bon? si si!
D'ailleurs, en fin de compte c'est même pas une chapelle.
On descend un escalier sombre qui nous amène au coeur de la Moria (cf Lord of the Rings).
Une cave souterraine, longue de près de 200 mètres (réfléchis : c'est grand!), voutée de partout, et soutenue par des centaines de piliers de marbre.
Le chemin est tout tracé et il faut le suivre sinon on tombe dans l'eau. La chapelle est en fait un immense réservoir bati pour boire en cas d'invasion barbare.
Toutes les sources de lumières se reflètent dans l'eau, c'est à tuer de beauté.
D'autant que l'endroit resté fermé des centaines d'années est remis "à neuf" depuis une vingtaine d'année, j'ai la machoire qui tombe par terre.
J'ai aussi les jambes qui chancèlent, donc pause dans la promenade. Direction la terrasse.
L'ameublement : quelques tables of course mais point de chaises, oh que non! Pour s'assoir, des coussins plus épais et plus grands que moi, la vue est toujours là, le soleil est comme Félicie.
Petit assoupissement imprévu uniquement interrompu par le soleil qui se couche, il est temps de mettre une petite laine et d'aller en profiter.
Les re-prises de photos se mutiplient, j'y suis j'y reste, et si c'est pas ici, ce sera ailleurs!
D'ailleurs, un rapide passage par les rives du Bosphore c'est pas de refus.
Un diner köfte plus tard, le sourire est toujours là et le trac n'a pas laissé de trace.
Prosper youpla boum, c'est pas le roi du pain d'épice, c'est que moi, Brice, avec une banane qui m'empêche de passer les portes de front tellement elle est longue.
Possible qu'il n'y aura d'autre mail demain, j'ai bien mérité des vacances.
Au programme, grand Bazaar, Topkapi & consort.
A tout de suite!